🪙34. Arme mortelle.🪙

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    Dans l'ombre d'un coin de The Red Devil, j'attends avec patience que mon invité arrive

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    Dans l'ombre d'un coin de The Red Devil, j'attends avec patience que mon invité arrive. Au loin, je repère Castiel qui, même s'il a prit d'autre trait que ceux qu'il prend habituellement lorsqu'il descend sur terre, est reconnaissable pour moi. La première fois que je l'ai vu, je ne l'ai pas reconnu tout de suite. Et quand j'ai compris, ça m'a fait sourire. Se faire passer pour l'associé d'Adam, afin de garder un œil sur lui et Lilith, sans que personne ne le reconnaisse, est une idée de génie. Nelson Terry n'est donc qu'une blague.

Mon verre de scotch face à moi, je laisse mon index faire le tour du rebord, remue légèrement ma boisson pour qu'elle prenne l'air. Ma tête repose sur le dossier de la banquette, ma cheville gauche placé sur mon genou droit, un bras pose nonchalamment sur le rebord. Tout dans mon attitude respire la décontraction et l'assurance, alors qu'au fond de moi je suis impatient.

Le plan que je mets en place depuis des centaines, voir des milliers d'années, prend enfin forme. Mes efforts ont payés. Ma petite armée personnel prend forme, mes alliés se multiplient et tout ça sans qu'aucune d'eux ne s'en doute.

La perfidie fais partie de moi. Le vis aussi tout comme la malice. Mon but, reprendre les cieux et m'y installer. Jamais je n'ai compris l'amour de mon père pour les humains, ni même qu'il puisse punir et bannir l'un de ses célestes enfants pour ces rebuts de l'humanité. Comment peut-on aimé ces êtres aussi insignifiants que fragile, dont la vie précaire ne tient qu'à un fil ? Ils me donnent envie de vomir. Je les déteste du plus profond de mon âme noircie. Jamais je ne pourrais faire affaire avec eux. Surtout pour renverser Lilith. Si elle ne veut pas être avec moi, alors elle sera mon ennemie numéro un. Et comme elle a choisi Adam, je vais me faire un plaisir de l'éviscérer à mains nues.

Après ce qui me semble être un d'éternité, mon acolyte s'installe face à moi. Son visage caché par une capuche pour qu'on ne le reconnaisse pas, il fuit mol regard. Avec un énorme sourire, j'essaie de provoquer une réaction de sa part, mais rien ne vient. Une fois que je comprends que je n'aurais rien, je m'assagi quelque peu et croise les mains devant moi. Le bois de la table est rêche.

Le barman du soir, Jack ou Dan que sais-je, apporte une boisson d'un rouge profond à la personne face à moi. Ses yeux se relèvent enfin et plonge dans les miens.

- Pourquoi est-ce que tu m'as fais venir ? On prend d'énorme risque à nous afficher ensemble.

- Ne t'inquiète pas pour ça, j'ai fais en sorte qu'on ne puisse pas me reconnaître. Seul ceux de mon espèce ne tomberont pas dans le panneau.

De ma poche, je sors une sublime dague, que j'ai mi trois cinquante sept ans à trouver. Son manche travaillé par le meilleur forgeron du paradis laisse sans voix des qu'on le voit. Chaque détail est parfaitement maîtrisé. Des feuilles de rosier ont été confectionnées avec soin, donnant du relief à cette œuvre d'art. Tout le long, des gravures anciennes dans notre langue ont été perfectionnées. Tout est en or. Le tranchant quand à lui à été trempé dans un mélange de bronze et de fer, augmentant son potentiel meurtrier pour les démons. L'élégance de cette arme en fait indiscutablement une arme dont on ne se méfie pas. La légèreté de cette dague, ne la fait pas passer pour dangereuse. Pourtant, il faut s'en méfie. Elle coupe encore mieux qu'un couteau au tranchant affûté.

Emballé dans un tissu de soie, je la fait glisser à mon complice qui la déballé avec précaution. Ses yeux pétillent en voyant ce bijou incontestable. Jamais il n'avait du voir une telle merveille.

- C'est incroyable.

- Et mortel pour quiconque a du sang de démon dans les veines.

- Pour toi également ?

- Je suis un ange, donc non.

Bien sûr que cette arme peu me blesser mortellement, mais je ne suis pas idiot au point de révéler cette information d'une importance capitale. Je suis loin d'être suicidaire.

Un long moment passé sans que nous ne disions quoique ce soit. Chacun à ses pensées, trop prit par ce que nous voulons faire. Trop enthousiaste à l'idée que bientôt, nous gagnerons une bataille capitale. Peut-être même la guerre. Même si cela me semble plus compliqué. Il nous faudra plus de temps pour atteindre nos buts. Je suis immortel, alors j'ai tout le temps qu'il me faut.

    L'un de barman approche de notre table. Jack si je me souviens bien. Pourtant, j'avais explicitement dit que je ne voulais pas qu'ils viennent, pour éviter de trahir l'identité de l'un de mes complice. Au loin, je vois Dan se crisper, comme s'il avait compris que son collègue faisait une erreur monumental.

    La colère m'inonde, tel un tsunami d'une puissance encore jamais vu. D'un bond, je me mets sur mes jambes et avance vers l'homme qui n'a rien à faire ici. D'un geste vif, je l'attrape par la gorge, resserre ma prise pour couper son arrivée d'air. Très vite, il devient rouge et son collègue vient à sa rescousse. Dan entoure mon poignet de sa main et me fixe avec intensité.

    - Lu.. Barrett, arrête ça tout de suite.

    - Alors dit à ton connard de mec de se barrer vite fait bien fait. Et qu'il ne s'approche plus jamais de ma table ou de moi.

    Poussant son collègue vers l'arrière, je relâche ma prise et Jack s'étale de tout son long par terre. Mon sourire mauvais le fais frémir. Plutôt que de se redresser, il recule en étant toujours sur les fesses. Lorsqu'il est sur ses jambes, il part en courant derrière son comptoir. Le fait qu'il se cache de moi me fait rire, mais surtout plaisir. J'adore effrayer les pauvres petits humains sensible. Et ce Jack est une lavette.

    Dan me toise d'un regard mauvais. Il en a un peu dans le pantalon, mais si je commence à me menacer, il fera comme son chéri. Il partira se cacher en courant.

    - Dan barre-toi.

    - Ne crois pas que tu me fais peur tocard. Menace encore une fois Jack et je te castre. Ce n'est pas parce que tu es le diable que tu m'impressionne.

    Tout compte fais, il est peut-être plus tête brûlé que je ne le pensais. Il m'intéresse fortement. Nous avons déjà eu une discussion sur ses rêves et ses passion un soir tard, alors qu'il n'y avait plus que moi comme client et lui pour fermer le bar. Un sourire en coin naît sur les lèvres. Si je me montré persuasif, je peux le faire adhérer à ma cause. Il va falloir que je la joue fine sur ce coup là.

    D'un geste du menton, je lui fais comprendre qu'il doit partir car je n'ai pas fini ma discussion avec mon associé. Et plus je discute avec la personne en face de moi, plus je comprends que pour atteindre Lilith, je vais avoir besoin de quelqu'un proche d'elle.

    - Comment veux-tu la faire venir ici ? Et surtout seule.

    - Ça c'est la partie la plus facile. Nous avons trois personnes à notre disposition pour la faire changer. C'est plus pour nous approcher d'elle que ça va être compliqué. Il nous faut une personne en qui elle a confiance.

    La même lueur perverse traverse son regard. Nous nous comprenons. Nous savons ce que pense l'autre et c'est cette complicité qui facilite notre entente.

    Me renfonçant dans mon siège, j'attrape mon verre que je vide d'une traite avant de m'en servir un autre. Nous trinquons à nos manipulations, notre plan et ce stratagème qui se met en place.

    - À notre collaboration, H.

    - À notre collaboration, S.

    La victoire est proche. Mon ascension inévitable. Papa tient toi prêt, ton fils chéri rentre à la maison.

Lovers of creation. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant