C'est le corps lourd et migraineux que Yuri rouvrit les yeux, toujours dans le noir. Sa vue était toujours cachée malgré que ses yeux soient ouverts. Son premier reflex fut de vouloir parler mais impossible pour lui, c'était comme ci quelque chose retenait sa mâchoire. Alors il essaya de bouger mais ce fut la même chose pour ses membres. Il paniqua directement. La seule chose qui lui restait fut l'ouï. Il s'arrêta, et essaya d'écouter les sons, voir si il pouvait entendre quelque chose qui pouvait potentiellement l'aider. C'est la qu'il entendit des bruits de pas venir dans sa direction.
— Dabi, préviens le patron qu'il est réveillé.Yuri s'arrêta de bouger, ne sachant pas où il était. Le froid lui glaçait les os, il semblait ne pas porter beaucoup de vêtements. Rapidement il retrouva la vue lorsqu'on lui retira le bandeau qu'il avait devant les yeux. Tout de suite, il plissa les yeux face à la lumière de la pièce. Après quelques secondes, il vit enfin où il était. Il était visiblement attaché au sol, dans un genre d'entrepôt sale et miteux. Un homme était debout pas loin devant lui, une arme à la main. Yuri ne pouvait toujours pas parler, mais il pouvait voir.
C'est trois autres hommes qui rentrèrent dans le grand endroit. Les trois étaient habillés de costume classe, mais l'un se démarquait plus que les autres avec un costume bleu marine. Mais surtout c'est celui qui foutait le plus les chocottes. Il était sûrement le plus vieux, car ses cheveux étaient légèrement grisés. Il pu également voir que l'homme avait un tatouage de fleur sur sa main gauche, une fleur noire.
— Alors c'est lui le fils de Ackerman ? Retirez lui son bâillon, qu'il parle.
Celui en marine s'approcha et scruta Yuri de bas en haut, avec un léger sourire aux lèvres. Un des autres hommes vient alors à Yuri pour lui retirer ce qu'il avait dans la bouche, et se recula. Yuri ne savait pas quoi dire, il savait que ce n'était pas la peine de crier, même si au fond de lui il paniquait. Son cerveau était en alerte rouge et son estomac était tendu. Il venait bel et bien de se faire kidnapper.
— Tu es bien Yuri Ackerman ?
Le plus vieux de tous s'approcha du corps de Yuri et s'accroupi à sa hauteur, vu qu'il était au sol. Yuri pouvait voir que c'était sûrement lui le patron, car il était beaucoup plus vieux et soigné que les autres.
— N-Non.
Sous la pression, Yuri menti mais en voyant l'homme rire, il su qu'il n'aurait pas dû. D'un geste furtif, l'homme devant empoigna sa mâchoire violemment pour qu'il le regarde dans les yeux. Il était si oppressé que Yuri retenait sa respiration, de peur de faire des bêtises.
— Écoutes, gamin. T'avises même pas de mentir sinon on te casse la gueule et crois moi tu n'en a pas envie.
Les trois autres hommes dans la pièce se mirent à rire, se moquant de lui. Mais l'humiliation n'était pas la priorité du gamin, il ne voulait vraiment pas se faire taper par ces hommes de mains flippants. Alors rapidement, il dit la vérité:
— Okay okay ! C'est moi Yuri Ackerman.
Il redoutait ces hommes bien évidemment.
— Est ce que vous allez quand même me casser la tête ... ?
L'homme le plus âgé lui lâcha alors la mâchoire et se releva en ricanant de façon diabolique comme ces méchants dans les films d'horreur. Il tendit alors la main vers l'un de ses hommes, et celui-ci mit alors un téléphone dans celle- ci.
— En réalité oui, sinon ça ne servirait à rien de te faire venir. Ne t'inquiète pas, avec un peu de chance tu tomberas dans le coma après les premiers coups. Et ensuite on prendra une jolie photo de toi pour envoyer à ton charmant papa, je suis sûr qu'il sera ravi de te voir ainsi, et je lui donnerai une heure pour venir ici et me rendre ce qu'il m'a volé.
L'homme se rapprocha de nouveau pendant que les autres se préparèrent à s'échauffer les poignets.
Yuri écarquilla les yeux de peur. S' il pensait que la situation ne pouvait pas être pire..
— Mon père ? Je-Je ne suis même plus en contact avec ! Il-Il ne paiera pas pour moi, il m'a déshérité il y a quatre années. S'il vous plaît ne faites pas ça, ça ne servirait à rien !
Yuri paniqua car c'était réel. Son père n'allait sûrement pas payer pour sa liberté. La dernière fois qu'il l'avait vu ils s'étaient sévèrement engueuler et c'est pour cela que Yuri avait quitté la demeure et avait coupé toutes communications avec son père, bien qu'il n'en avait jamais réellement eu auparavant.
— Bon petit je t'ai dis de pas me mentir. Tu sais c'est pas vraiment poli surtout devant des adultes. Ton père t'a vraiment mal éduqué à ce que je vois, même moi j'ai mieux éduquer mon fils.
Le boss s'alluma une cigarette en regardant Yuri de haut, avec un léger sourire sur le coin des lèvres. Sans que Yuri n'ait eu le temps de s'expliquer, l'homme claqua des doigts en se reculant, et ces sbires s'approchèrent de lui.
— Oh et surtout, vous pouvez abîmer son corps mais évitez de trop abîmer son visage. Sinon on ne pourra pas le vendre. Ça serait dommage. Fils de Ackerman, il doit valoir des milliers.
Sur ces dernières paroles, Yuri reçut le premier coup. Lui qui ne s'était jamais fait réellement casser la gueule par un gang, c'était trop tard pour dire jamais maintenant. Il priait si fort, même si lui n'était pas très croyant. Il ne priait pas pour qu'il s'en sorte, mais il priait pour qu'il se fasse assommer le plus vite que possible.
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La poursuite du bonheur
Roman d'amourLorsque Yuri décide de rompre avec sa famille pour mener une vie ordinaire, il est loin de se douter des conséquences qu'il aurait pour le futur. Pris au piège dans une situation délicate malgré lui, il se retrouve contraint d'accepter la protection...