Sur le parking, le silence était d'or dans le véhicule. Seule une musique douce de fond comblait le vide. Avec une petite boîte dans les mains, Yuri arriva et rentra par la porte passager pour poser ses fesses sur le siège, restant silencieux. Min lui fumait sa cigarette, une main sur le volant. Il avait attendu le temps que Yuri aille déposer ses livres dans son casier. Il était donc arrivé après lui.
— Alors, comment c'était le club de natation ?
— C'était bien. Je n'avais pas mis les pieds dans une piscine depuis maintenant quelques années donc je suppose que je me suis bien senti.
— Tu sens vachement le chlore..... enfin non pas que je te renifle, c'est juste ça sent fort.. enfin.. bref.
Gêné par ce qu'il venait de dire, laissant un silence encore plus présent qu'avant, alors pour changer l'atmosphère Yuri prit sa boîte qui était posée sur ses genoux et la tendit devant Min en la remuant.
— J'ai fait des muffins. Tu en veux un ?
Sa cigarette à la bouche, Min suivit des yeux la boîte sans broncher, puis la dégagea d'un coup de main.
— Nan. Bon mets ta ceinture, on y va.
Alors qu'il jeta sa cigarette par la fenêtre, il entendit une petite voix de par cette dernière, une voix pas très virile.
— Aïe ! Fais attention, t'as failli me brûler avec ta cigarette, espèce de pollueur.
Surpris d'entendre quelqu'un par la fenêtre, les deux hommes dans la voiture se penchèrent pour voir qui c'était, et une petite tête blonde apparut à la fenêtre, celle-ci agrémenté d'un grand sourire.
— Sato ?
— Désolé de vous déranger, mais le bus vient de partir sans moi, la résidence étudiante est pas très loin mais j'ai super froid. C'est possible de me dépos..
— Non. Bye.
En remontant la vitre de la fenêtre, Yuri tapa le bras de Min pour qu'il la rouvre, ce qu'il finit par faire en soufflant.
— Bon d'accord. Montes derrière.
Rapidement, le jeune monta à l'arrière en s'attachant pour que Min puisse enfin démarrer. Le soleil s'était déjà couché, en ne laissant que le crépuscule dans le ciel, ce qui le rendait magnifique. Pour un soir d'automne, les nuages n'étaient pas très présents.
— T'as fait des gâteaux, Yuri ? Ça sent super bon... et ça sent le chlore aussi.
Curieux, Sato se pencha en voyant qu'il avait une boîte dans les mains.
— Oui ! C'est des cupcakes. Le cours de cuisine nous a laissé le choix entre essayer de faire un gratin ou des cupcakes, mais je suis content qu'on ait fait les gâteaux, je ne me voyais pas ramener un gratin dans une boîte. T'en veux un ? Il y a chocolat, nature et à la myrtille, eux ce sont mes préférés.
Alors que Yuri tendit la boîte à Sato derrière, Min prit lui-même la boîte des mains du jeune homme, lui confisquant.
— On ne mange pas dans ma voiture. Hors de question. Vous allez la dégueulasser.
— Tu fumes bien dans ta voiture.
— Tu le dis bien, dans ma voiture et non la tienne. Et puis merde il est même pas l'heure de manger des gâteaux.
— Bien, maman.
C'est la que Min reconnu bien qu'il était avec des gamins. Les deux plus jeunes se mirent à rire, en se moquant de son comportement protecteur.
— Allez vous faire foutre.
Encore en train de rire, le téléphone de Sato émit une vibration suivit d'une petite sonnerie, alors ce dernier le prit et, sans gêne, il émit un petit cri qui fit sursauter les deux garçons de devant.
— OH. MON. DIEU.
Paniqué, Yuri se retourna pour voir ce qu'il y avait dans le téléphone, aussi vite qu'il lui prit des mains pour lire l'écran mais il fut déçu de voir que c'était juste un message d'une fille.
— Je rêve ou tu viens d'être invité à une fête Miranda ?
Rapidement, Sato lui reprit son téléphone des mains pour taper sur son écran rapidement, excité.
— Attends ne me dit pas que tu réponds ?!
— Une fête chez Miranda, mec. C'est comme être invité à la table des populaires !
— Sato ! On s'en fout d'être à la table des populaires, sérieux. En plus je suis sûre qu'elle n'a invité que toi.
— Non regardes, elle vient d'envoyer: Ramènes le beau gosse de tout à l'heure. Tu penses qu'elle parle de toi ? Oh attends elle écrit.
Quelques secondes plus tard, après une attente qui semblait interminable pour Sato, il reprit:
— Le blond. Le blond ? Elle parle de Min ?
Dans le rétroviseur, Min regarda furtivement le bouclé avec un léger sourire, fière. C'est dingue à peine il était arrivé il avait déjà des propositions de soirée. Dans son siège, Yuri soupira, en recroisant ses bras sur son torse.
— Laisses tomber. Déjà je sens que ça sera nul, et puis Min est fatigué donc..
— On va y aller.
Sous l'annonce du conducteur, Sato émit un petit cri de joie, en sautillant sur son siège, heureux comme un chiot à qui on ferait la fête. Dans l'incompréhension, Yuri fut surprit qu'il accepte, surtout après ce qu'il lui était arrivé.
— Tu veux bien ?
— Pourquoi pas. Je ne peux pas t'empêcher d'y aller donc autant que je sois là.
Yuri se posa la question de s' il mentait ou pas. Bien évidemment que Min avait le pouvoir de lui interdire alors pourquoi acceptait-il aussi facilement, sans chantage ? Il y avait anguille sous roche pour lui. Min avait une idée en tête, ça se voyait.
— Et puis y'a des capotes dans mon portefeuille c'est pour m'en servir, non ?
Dégoûté, alors que Sato lui était mort de rire, Yuri fit la grimace. Voilà pourquoi il voulait sortir en fait.
— T'en aurai pour moi ?
S'avançant vers l'avant de la voiture, Sato se tenu au siège pour parler directement à Min, avec un sourire angélique. C'est donc en rigolant que Min secoua la tête, mort de rire.
— Je veux pas te vexer, petit, mais je ne crois pas qu'on fasse la même taille.
— Eh ! Ça veut dire quoi ça ! Vas-y toi baisse ton pantalon !
— Si je la sors maintenant je ne serai plus capable de voir la route alors pour raison de sécurité, je me retiens.
— Beurk. Sato grimaça, tout en souriant de plus bel.
— Bon, donnes-moi l'adresse de la fête, qu'on y aille.
La situation donnait le sourire à Yuri, mais également à Min et Sato. Il se sentait à l'aise pour une fois, se lâchant un peu plus avec Min.
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La poursuite du bonheur
RomanceLorsque Yuri décide de rompre avec sa famille pour mener une vie ordinaire, il est loin de se douter des conséquences qu'il aurait pour le futur. Pris au piège dans une situation délicate malgré lui, il se retrouve contraint d'accepter la protection...