Chapitre 7 : Une soirée d'enfer.

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 — C'était qui ce mec, chez toi ?
Dans le van, Min et les autres hommes étaient tous assis en attendant d'être arrivés à destination. Beaucoup fumaient, riaient ou parlaient ensemble. Nagini était assis à côté de Min mais il ne lui parlait pas, alors qu'un autre discutait avec.
— Personne, juste un plan cul régulier. Je ne savais pas qu'il était resté après mon départ.
— Un plan cul régulier ? T'as son numéro ? S' il est ouvert à tout, alors peut-être que..
— Ferme ta gueule, Milo. Sincèrement à ta place je fermerai bien ma gueule et j'éviterai de me parler. Déjà que vous avez fait de la merde pendant mon absence. J'ai une gueule pour rattraper vos conneries ? Et c'est d'ailleurs bon pour vous tous. On avait déjà ce problème de drogue et maintenant vous faites pire ?!
Min cria sa dernière phrase pour que tout le monde l'entende dans le van, énervé. Tout le monde se tuent dans le véhicule après cela. Heureusement que celui-ci s'arrêta à destination au même moment parce que la pression était en train de monter en flèche.
En ouvrant les portes, Min fut le premier sortit, suivit par Nagini et les autres qui le suivirent dans l'entrepôt qui leurs servaient de QG. Tous savaient qu'ils allaient sûrement se faire casser la gueule d'ailleurs, alors ils entrèrent les pieds au peu traînant au sol.
— Montrez le moi.
Min savait où il allait et pourquoi il était là aujourd'hui, en colère. En réalité il n'était pas qu'un simple garde du corps, ça c'était son job à temps perdu. Depuis jeune, il avait intégré un gang, et il avait fini par prendre le contrôle après la mort de son « propriétaire ». Jusqu'à ce jour, il avait su bien gérer son équipe mais ces derniers temps il avait beaucoup de choses à gérer, et visiblement son gang avait également du mal à suivre les deux bouts. Eux se battaient sans cesse entre guerres de gangs pour du fric ou de la drogue, mais la c'était un tout autre combat..
— Il est en bas, chef.
Suivant la route qui menait jusqu'au sous-sol de l'endroit, le plus grand s'aventura dans les coins sombres jusqu'à ce qu'il trouve ce qu'il cherchait. En entrant dans l'une des pièces froides, suivi par ses équipiers, un homme était attaché à une chaise, les yeux bandés, pieds et mains liés.
— Comment est-ce que ce gros porc a réussi à s'échapper, hein ?
Devant lui, se trouvait le médecin qui s'était pris le coup de couteau dans l'épaule le soir où il voulait abuser de Yuri sur la table de billard.
— On est désolés, Minato. C'était un malentendu. On a fait une erreur mais..
— Mais ? Tout d'abord arrête avec tes putains d'excuses. Je veux le nom de celui qui à laisser ce porc partir.
Min s'approcha de l'homme attaché, et prit ses vêtements sur le sol. Il trouva son portefeuille et mit son nez dedans, pour le connaître un peu plus.
— Jua Almano, quarante trois ans, d'origine philippin et.. oh tu as des enfants ?
Min regarda les photos dans le portefeuille avec un léger sourire, ayant une idée derrière la tête. Il jeta le portefeuille et arriva devant ce Jua, attaché comme un bout de viande à la chaise.
— Où tu comptais aller, espèce de gros sac dégueulasse ? Tu voulais rentrer chez toi ?
Pour le laisser parler, Min lui retira le bandeau qu'il avait dans la bouche qui l'empêchait de parler. Tout de suite, il se mit à le supplier, ne pouvant toujours pas voir.
— Je vous en supplie, laissez-moi partir. Je regrette ! Je veux juste rentrer chez moi et voir mes enfants ! Je ne toucherai plus à ce gosse, je ne voulais même pas ! On m'a payé pour le faire, j'étais censé lui retirer un rein et c'est tout !
Dégoûté par toute la bave qui lui sortait de sa vieille bouche immonde de pervers, Min jeta le bandeau au sol et se recula pour mieux le voir en grand, en préparant son poignet.
— Un rein et c'est tout ? C'est tout ? Juste un rein ?
— Je ne sais pas ! On m'a dit de lui retirer un rein et de partir avec. Ils m'ont dit qu'il le vendrait peut-être à des hommes riches mais je n'en sais pas plus croyez moi je ne mens pas. S'il vous plaît !
Irrité par ces paroles, c'est le poing de Min qui rencontra la joue droite de l'homme dans une violence extrême. Au moins, sans le bandeau dans la bouche, il pourra cracher librement ses dents. Le coup fut si violent que la chaise se renversa avec l'homme.
— Alors ils voulaient le vendre..
Min se parla à lui-même, se massant le poing devenu rouge dû à la brutalité du choc.
— Dites-moi qui est celui qui l'a libéré ?
Après avoir secouru Yuri de ce kidnapping, Min avait lui-même pris en otage ce médecin pour essayer de soutirer des informations. Mais quelqu'un de son gang l'avait relâché pendant qu'il était parti faire des affaires à son voyage. Il l'avait su durant le repas du midi, lorsque son téléphone avait sonné à table. Min avait essayé de contenir sa rage le temps de la route, mais tout l'énervait. C' était comme une bombe prête à exploser.
— Min, tu devrais te calmer. Si tu veux on monte et on en parle.
À côté de la porte, Nagini essaya de le résonner. Il savait que c'était presque impossible, connaissant les tendances colériques de son ami mais il devait au moins essayer.
— Je jure que je vais tuer celui qui l'a laissé partir. Tout le monde en haut et tout de suite. Le premier qui arrive en retard je lui tire une balle dans le crâne.
Sans peser ses mots, Min sortit de la pièce en laissant l'homme agoniser, sur le sol, et fut tout de suite suivi par les membres du gangs, qui savaient très bien que les menaces du chef n'étaient pas à prendre à la légère.

La poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant