Chapitre 21 : Minato, partie 1

186 8 3
                                    



23 ans plus tôt,
Copenhague, Danemark.


L'hiver était si froid. Dehors il y avait au moins une bonne dizaine de centimètres de neige. Tout le monde était chez eux, personne ne voulait sortir avec cette température là. Seuls les gens fous, sans abris ou suicidaires étaient de sortie. À Copenhague, l'hiver passait tellement lentement que la ville paraissait morte pendant des mois. Il y avait encore quelques visiteurs, mais ils étaient rares.
Ce soir-là, une soirée spéciale convia les hommes et les femmes les plus riches du monde. Enfin ceux qui l'étaient devenus dans l'illégalité. Chaque année, dans chaque pays, un gala était organisé par les gangs les plus réputés et riches du pays d'accueil, qui avait été créé pour faire des alliances, aux quatre coins du monde. Beaucoup de choses étaient présentes durant ces soirées. De l'alcool, de la drogue, des trafics... comme des trafic d'organes ou d'humains. Bref, c'était une soirée à ne pas manquer pour des gens dont la richesse était parvenue grâce aux traffics.

— Bienvenue monsieur Kwang. Vous êtes à la table quatorze, et voici votre numéro pour la vente.
Devant les grandes portes du château danois, un homme en costume était présent, habillé soigneusement. Il était venu depuis les Etats Unis pour faire acte de présence, ayant dû voyager en laissant sa famille dans son pays. Il ne voulait pas forcément être ici. Il n'avait pas besoin d'acheter d'organes ou encore d'humains. Ce n'était pas son genre, dans tous les cas, mais il devait faire alliance avec d'autres pays, pour accroître sa richesse et ses ressources. Il le devait. C'est donc avec sa pancarte qu'il alla s'asseoir à sa table, dînant avec d'autres personnes, en ne se préoccupant pas des ventes.

— Mesdames et messieurs, maintenant que nous avons fini les ventes d'organes, nous allons passer à ce qui vous intéresse le plus. Juste pour vous, ce soir, nous avons les femmes et les hommes les plus beaux à vendre. Nous allons commencer par âge.
Kwang n'écoutait pas au départ, mais son attention fut attirée par le sujet principal de la salle. C'était l'une des premières fois qu'il venait à une vente comme celle-ci.
— Nous commençons donc la vente avec deux frères. Ce sont des produits locaux ! Ils sont tous les deux danois. Faites les entrer.
Dans la salle, un tonnerre d'applaudissements résonna et Kwang n'en crut pas ses yeux en voyant deux jeunes blondinets rentrer sur la scène, main dans la main. Ils étaient haut comme trois pommes, sûrement la peur au ventre d'être devant des centaines de personnes qu'ils ne connaissaient pas pour se faire acheter.
— Ils sont nés d'une mère qui a bien voulu nous les vendre. Le père est en prison pour vol et détention d'armes à feu illégales. Le plus vieux a cinq ans, et le plus jeune en a trois. Ils sont en parfait santé alors les ventes commencent à 50 000 dollars !

Dans la salle, presque toutes les pancartes étaient levées. Sur la scène, les deux petits garçons paraissaient affamés et peureux. Le plus petit devait sûrement être en sous nutrition d'ailleurs. Dans la pièce tout le monde cria, en levant son numéro pour surenchérir. Le prix montait encore et encore. Kwang eut un petit pincement au cœur, en regardant ceux à sa table, ne comprenant pas les personnes voulant acheter ces enfants.
— Pourquoi devrait-on acheter deux enfants ? C'est horrible.
Une de ses voisines de tables, qui avait le numéro levé, eut un sourire en coin, en tenant fermement de l'autre main son éventail orné de diamant.
— Oh, Darling. C'est votre première fois ici ?
— Oui. Je ne comprends pas trop le but d'acheter des enfants. Que vont-ils en faire ?
— Et bien je ne sais pas moi. Ils sont jeunes. Ils sont blonds aux yeux bleus. Ce sont en plus des produits locaux magnifiques. Les danois ont la chance d'être bien bâti de plus. Certains pourraient les former aux combats pour plus tard. Certains les utilisent pour prendre soin de leurs demeures et certaines les utilisent sexuellement. En tout cas moi j'ai vraiment besoin de deux petits domestiques en plus. Je viens d'acheter un château en Espagne alors..
Tout en levant plus haut sa pancarte numérotée, la femme souriait. Kwang fut choqué en regardant cette dernière, et toute la salle crier. « Des produits locaux » Comment pouvaient- ils parler d'enfants ainsi. En retournant son regard vers la scène, il ne sut quoi faire. Il ne savait pas pourquoi il laissait faire. Lui avait toujours voulu des enfants, mais sa femme avait tellement du mal à fécondé. Son cœur parla à sa place. C'est alors qu'il leva sa pancarte, en se levant également de sa chaise. La vente était remontée jusqu'à 500 000 dollars. Il devait acheter ces enfants.
— JE PROPOSE UN MILLION.

La poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant