"Je n'ai jamais voulu ça...."
Une douleur horrible persiste dans ma tête, pulsant comme un tambour de guerre, alors que je me redresse lentement dans mon lit.
Les événements tragiques reviennent en boucle, tel un film dont je ne peux échapper.
Même te tuer, tu n'as pas su le faire , idiote .
J'ouvre lentement mes paupières, qui semblent peser une tonne, et ma vision est encore embrumée, comme si un épais brouillard enveloppait ma réalité.
Malheureusement pour moi, je reconnais immédiatement ces quatre murs qui m'entourent.
La décoration simple, presque austère, contraste avec les objets qui, eux, doivent coûter une fortune.
Ce manoir est devenu ma prison..
Alors que j'entends des pas approcher, je fais mine de dormir, espérant échapper à cette réalité oppressante.
— Madame dort encore, soufflait-il, sa voix trahissant une inquiétude palpable.
Ares...
— Tu penses que si on l'embrasse comme la belle au bois dormant, elle se réveillera ? demandait Armando avec un ton très sérieux.
Moi , je pense que vous devriez essayer et attends...
QUOI ?!
— Ferme-la. Je lui raconte quoi comme histoire aujourd'hui , demandait Ares.
Une histoire ? J'ai quoi , cinq ans ?
— Ça va faire des mois, je crois que ta technique ne marche pas, mec, soufflait Armando, anxieux .
Des...
Des mois... ?!
— Elle se réveillera. On s'est tous plantés, on aurait dû être plus attentionnés et attentifs. C'est la fille de notre policier, évidemment qu'elle a fini par comprendre, soupirait Ares, son ton chargé de désespoir.
De désespoir ? Es tu idiote , Rayhane ?
Dans ce manoir devenu ma prison, je sens que le temps s'étire, chaque minute semblant une éternité, tandis que l'angoisse et l'espoir s'entrelacent dans un combat silencieux.
Notre policier ?
-Et Lorenzo , questionnait Armando .
Mais oui, comment va ce bon vieux Lorenzo ?
J'espère qu'il est enterré six pieds sous terre..."
-Me parle même pas de lui... Il est pire qu'avant depuis qu'elle est ainsi , soupirait Ares.
-Elle se réveillera parce que si elle meurt il...
Sur ces mots, non terminés, Ares se mit à me raconter une histoire débile, une sorte de conte qui semblait tout droit sorti d'un livre pour enfants.
La lumière tamisée de la pièce dans laquelle nous nous trouvions projetait des ombres dansantes sur les murs, créant une atmosphère à la fois réconfortante et inquiétante.
J'entrouvre mes yeux alors que je le vois tenir dans ses mains un livre. J'avais envie d'éclater de rire, mais je me retiens.
Les murs, ornés de tableaux, semblaient écouter
Ares , témoins silencieux , de ma souffrances .
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𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )
RomanceAprès la mort de son père, Rayhane décide d'enchaîner les petits boulots pour survivre. Son oncle lui propose de venir l'aider à l'hôpital où il travaille. Bien que cela soit illégal, elle accepte pour le bien de son frère. Au départ, elle s'occupai...
