𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 65

" On n'a pas besoin de mourrir pour perdre la vie ."

Il faisait nuit quand je descendis, pris d'un petit creux.

C'est alors que je crus voir des ombres devant la porte.

Un chat ? Non. C'est plus grand qu'un chat...

Je prend rapidement de quoi me défendre , un balais .

Un frisson me parcourut l'échine, et un cri de surprise m'échappa tandis que, sans même y réfléchir, j'ouvris la porte.

-P... Princesse... ?

Je me figeai. Ares , je relâche la balais surprise de le voir ainsi .

-Pourquoi tu n'es pas rentré ? murmurai-je, en reconnaissant sa silhouette.

-Lorenzo nous a interdit de revenir, mais j'ai un peu la flemme d'aller me chercher un hôtel, comme Akira et Damon...

Cet homme est insupportable .

-Idiot. Rentre.

-Non, je suis trop beau pour mourir.

-Rentre, je te dis, ordonnai-je, agacée par la frayeur qu'il m'avait causée.

Il hésita, déposant un pied à l'intérieur.

Mais avant qu'il ne puisse entrer complètement, j'entendis des pas précipités derrière moi.

Lorenzo et mon frère arrivaient à une vitesse folle.

-Un problème, sœurette ? demanda mon frère, méfiant.

-Rien, soupirai-je. J'ai juste eu peur en le voyant seul dans le noir.

Lorenzo ne paraissait pas convaincu. Son regard glacial se posa sur Ares alors que ses cheveux étaient légèrement ébouriffés.

-Qu'est-ce que tu fais ,ici , chez moi ? demanda-t-il d'un ton tranchant, en s'approchant.

Je m'interposai instinctivement entre eux.

-C'est moi qui l'ai entraîné dans cette histoire. Il dort ici, dans sa chambre, ou sinon... moi aussi, je dois être sanctionnée comme lui.

Lorenzo arqua un sourcil, son expression toujours aussi dure.

-Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre ? Si tu l'aimes tant, tu n'as qu'à le rejoindre dehors. Ma maison, mes règles.

Je le regardai, incrédule.

-Qu... Quoi... ?

Il n'était pas sérieux ?

Il ne comptait tout de même pas me jeter dehors ?

-Ce n'est pas un problème, murmure je. Je n'ai qu'à retourner chez moi...

Lorenzo ricana, un rictus cruel sur les lèvres.

-Et entraîner la mort de quelqu'un à nouveau ?

Mon cœur se serra instantanément. Un frisson glacé parcourut mon dos.

-Armando n'est... pas mort ! protestai-je, la voix tremblante.

Lorenzo ne cilla pas. Son regard était sombre, implacable.

-Trésor, je ne me répéterai pas.

Je déglutis, la gorge serrée.

-Très bien. Je dors dehors, déclarai-je, relevant le menton, le défiant du regard.