"Ton absence me rend triste..."
-Emmenez-la dans sa chambre, ordonnait-il d'un ton autoritaire avant de se rapprocher d'Akira, son regard perçant .
Ces hommes, aux visages impassibles , me jettent sans ménagement dans ma chambre avant de verrouiller la porte avec un bruit sec, laissant résonner le claquement du métal contre le bois.
Un frisson d'angoisse me parcourt alors que je réalise que quelque chose ne va pas.
Depuis l'instant où j'ai franchi le seuil de cet endroit, aucun des frères Hafiz n'a affiché un visage aussi grave.
Je n'ai jamais vu Akira dans un état aussi préoccupé, et cette vision me hante.
Je ne saisis pas encore l'ampleur de la situation, mais une intuition sourde me dit que la vérité finira par éclater, tôt ou tard.
Les cris résonnent dans le couloir, me parvenant comme un écho lointain, alors que cela fait déjà quelques heures que je suis cloîtrée ici.
Je distingue la voix d'Ares, vibrante de colère, mais les mots me semblent flous, comme s'ils étaient enveloppés d'une brume menaçante.
-On a besoin d'une femme intelligente et assez débrouillarde. Putain, c'est une flic ! Tu as peur de quoi ? Elle saura se défendre, lançait Damon, et l'angoisse me saisit.
Parle-t-il de moi ? Pourquoi diable ont-ils besoin de moi ?
Je pose ma tête contre la porte, le cœur battant, tentant de percer le mystère de cette dispute qui semble si cruciale .
-Ouvrez la porte, ordonnait Lorenzo d'une voix autoritaire.
Je vacille presque en arrière lorsque l'un des gardes, avec une brusquerie inattendue, fait céder la serrure et ouvre la porte.
-On ne t'a jamais dit que ce n'était pas bien d'écouter aux portes, mio amore, prononcait Armando, un sourire amusé illuminant son visage, comme s'il trouvait un certain charme dans ma situation désespérée.
-Pourquoi avez-vous besoin de moi ? demandais je d'un ton sec.
-On n'a pas besoin de toi, trésor. Retourne te coucher, affirmait il d'un ton froid, ses yeux se posant sur mon lit avec une désinvolture qui me fait frémir.
Je suis quoi, une gamine ?!
Je ne peux m'empêcher de ressentir une indignation grandissante face à leur condescendance.
-Non. C'est faux. Elle doit savoir, elle ne va pas continuer à vivre ici comme une poupée. Elle doit nous être utile, tentait de convaincre Lorenzo, mais son argument me laisse perplexe.
Pourquoi diable devrais-je être "utile" ?
-Je ne l'utiliserai pas, avouait-il finalement, sa voix ferme ne laissant aucune place à la réplique de Damon, mais ses mots résonnent en moi, suscitant un mélange de confusion et de determination .
Je ne suis pas une simple pièce sur leur échiquier.
-Donc... tu es prêt à nous mettre tous en danger à cause de cette femme, soufflait il, son agacement palpable dans chaque syllabe, comme si le simple fait d'évoquer ma présence était une insulte à sa logique.
-Personne ne vous a demandé de venir ici. Libre à vous de partir, rappelait il d'un ton sarcastique, ses mots tranchants comme une lame .
Son attitude désinvolte, presque provocante, ne fait qu'intensifier la tension dans l'air, créant une atmosphère électrique où chaque regard échangé devient une arme.
VOUS LISEZ
𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )
Roman d'amourAprès la mort de son père, Rayhane décide d'enchaîner les petits boulots pour survivre. Son oncle lui propose de venir l'aider à l'hôpital où il travaille. Bien que cela soit illégal, elle accepte pour le bien de son frère. Au départ, elle s'occupai...
