𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 30

"Le désir est une flamme qui brûle en nous, mais il ne faut pas oublier qu'il peut aussi consumer tout ce qu'il touche."

J'avais oublié à quel point il était bien foutu.

Purée , comment est-ce possible ?

En seulement une semaine, il s'est fait autant de blessures. Je ne peux pas croire ce que je vois.

Puis, mon regard se pose sur ses côtes, et il dépose directement son bras dessus, comme s'il cherchait à cacher la douleur.

- Montre. Montre-moi ta côte, lui ordonnais je, la détermination dans ma voix.

- Dépêche-toi. Je vais bien, tu n'as qu'à me mettre de nouveaux bandages, déclarait il avec une nonchalance qui me met hors de moi.

Sa côte est cassée. Je le sais.

Il suffirait de lui foutre un coup à cet endroit précis pour qu'il perde son poumon.

C'est sérieux, il faut qu'il aille à l'hôpital !

- Ta côte, elle est cassée. Tu vas crever si tu ne te rends pas à l'hôpital, lui expliquais je avec une intensité qui laisse peu de place au doute.

-Tu es mon infirmière, je suis sûre que tu pourras régler ce problème, répliquait-il avec une nonchalance, un sourire désinvolte aux lèvres, comme si la gravité de la situation n'était qu'un lointain souvenir.

- Je n'ai pas les matériaux nécessaires. Il faut que tu ailles à l'hôpital, c'est sérieux, déclarais-je, la voix tremblante d'inquiétude.

Mon regard se posait sur lui, cherchant à capter l'éclat de compréhension dans ses yeux, tandis que le poids de mes mots pesait lourdement dans l'air.

Il ignore mes paroles, alors je sors de la chambre, déterminée à aller voir Ares.

Il sera sûrement plus compréhensif. J'arrive dans une salle, mais des hommes m'empêchent d'y entrer.

Une odeur de sang flotte dans l'air, et la porte est entrouverte. Mes yeux se posent sur ce qui se passe à l'intérieur. Je ne vois pas très bien, mais...

Ares est en train de battre quelqu'un, et je me demande pourquoi cela me choque.

Je n'en sais rien, peut-être que je ne réalise pas encore qui sont ces hommes.

Des tueurs ? Des meurtriers ? Des kidnappeurs ?

Ce sont des mafieux, Rayhane.

Malgré l'interdiction de ces hommes, j'entre tout de même dans cette salle.

Ares se retourne directement vers moi.

- Je te croyais endormie. Qu'est-ce que tu fais ? Il bafouillait comme un gamin pris en flagrant délit.

- Pas le temps. On a un problème, l'informais je en le tirant vers moi, l'entraînant jusqu'à ma chambre.

Il était par la fenêtre en train de fumer. Il est sérieux , il veut vraiment le perdre son poumon !

- Pas dans ma chambre ! Enflure , je lui hurlais dessus.

- C'est quoi le problème ? demandait  Ares, l'air inquiet .

- Le problème ? Ton boss va crever s'il ne va pas à l'hôpital, exclamais je avec urgence .

- De quoi ? C'est vrai ce qu'elle dit, questionnait Ares , visiblement surpris.

- Tu n'as qu'à vérifier par toi-même ! Retire ton haut, réclamais je, impatiente de lui prouver la gravité de la situation.