𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 38

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"La rose est belle dans sa fragilité, rappelant que même dans la douceur, il y a de la force."




Je veux disparaître, je veux crever.

Je préfère mourir que vivre dans ce manoir comme une poupée, prisonnière de ce décor lugubre et oppressant.

Les murs, tapissés d'un velours usé, semblent murmurer des secrets oubliés, tandis que les ombres dansent sous la lumière vacillante des chandeliers poussiéreux.

L'air est lourd, chargé d'une mélancolie palpable, et chaque souffle que je prends me rappelle l'absence de liberté.

Mon regard était complètement vide, comme un miroir brisé, ne reflétant que le désespoir.

Je ne remarque même pas que les gars étaient assis sur le canapé, leurs rires résonnant dans cet espace vaste et silencieux, comme des échos de vie que je ne peux plus toucher.

Leurs visages, flous dans ma torpeur, sont entourés de cette atmosphère pesante, où chaque mot semble se perdre dans le néant, tout comme mon envie de m'échapper de ce manoir qui me dévore lentement.

- Et poupée, ça va ?

- Tu es toute, toute pâle !

- Tu as vu un mort ?

Ces phrases résonnaient dans mon esprit comme des murmures distants, comme si quelqu'un parlait à travers une épaisse couche d'eau, j'entendais sans vraiment entendre.

Chaque mot semblait se diluer dans une brume de confusion, perdant son sens dans l'immensité de mon désespoir.

Je monte les escaliers, complètement à l'ouest, mes pas résonnant sur les marches usées, jusqu'à ce que je me retrouve face à ma cellule, ce lieu qui m'enchaîne.

J'observe la porte, la porte de mon calvaire .

Un frisson glacial parcourt mon échine à cette pensée.

Je ne comprends pas cette chambre, ce paradoxe troublant ; à l'intérieur, des tas d'objets de luxe brillent de mille feux, comme des trésors oubliés, mais pourtant, cette pièce m'étouffe à ce point.

L'opulence qui m'entoure contraste si violemment avec la suffocation que je ressens, chaque détail luxueux ne faisant qu'accentuer mon sentiment d'emprisonnement.

Pourquoi tant de richesse dans un endroit qui n'est qu'une prison pour mon âme ?

J'ai pas envie, je veux pas y aller.

C'est ta punition, Rayhane, à cause de toi, ils sont morts.

- Un problème ? Hé , trésor ?

Ma faute, oui, ma faute.

Chaque mot résonne comme une accusation, une vérité que je ne peux fuir.

- Bordel, qu'est-ce qu'il y a ? Fait chier , réponds-moi, Rayhane, hurlait Lorenzo, sa voix pleine de frustration et d'inquiétude.

Depuis quand est-il là ?

Je ne l'avais pas remarquée, sa présence comme une ombre pesante qui s'impose dans mon esprit déjà tourmenté.

Le poids de ses mots me frappe, et je sens mon cœur s'emballer, tiraillé entre la culpabilité et le besoin de fuir cette réalité insupportable.

Mon regard se pose sur lui, et j'en tremble.

Que m'arrive-t-il ?

Ai-je toujours été aussi faible ?

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant