𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 53

Je n'ai jamais oubliée , j'ai juste appris à vivre avec .

Je me tourne et le vois, son regard glacé habituel me transperce.

Une froideur qui semble tout engloutir autour de lui.

Ses yeux, sombre , ne laissent transparaître aucune émotion.

Je frissonne, comme si une brise hivernale venait de me frapper.

Il est là, immobile, observant le monde avec une distance qui le rend presque irréel.

-Qu'est-ce qui est un mensonge, trésor ? demandait-il d'un ton effrayant alors que je me tournais vers lui.

Je remarque le regard des garçons, me faisant signe de me taire.

J'hésite un instant puis prends la parole.

– Où étais-tu ? demandais-je d'un ton sec.

Je remarque son étonnement , il me fixe avec un sourire amusée .

– Je n'ai pas de compte à te rendre, à ce que je sache, répliquait-il avec un léger rictus.

Oh que si , sale taré.

– Je ne te poserai pas la question deux fois, soupirais-je, agacée.

Il a le don , de me mettre hors de moi . Je le hais ce crétin . Crétin ? J'aime ce surnom...ça le décrit parfaitement .

– Tu sais, ce genre de questions, ça serait plutôt mon épouse qui me les demanderait, affirmait-il alors qu'il déposait un doux baiser sur ma main.

Ces paroles , me surprennent . Il a raison non ?

Techniquement, il ne me doit pas de compte . Je ne suis pas sa femme...pas son épouse...

– Tu pues le sang, affirmais-je alors que je retirais ma main avec dégoût .

Il ne répliquait pas à mon observation. Son regard se portait plutôt sur les garçons.

– Vous parliez de quoi ? C'est quoi cette ambiance ?

Il exigeait une réponse, mais personne ne lui répond .

– Réponds à ma question et je répondrai à la tienne, assurais-je avec un sourire faussement amusée .

– J'étais loin, soupirait-il en nous dévisageant .

– Ce n'est pas une réponse ça, affirmais-je, sur les nerfs.

– Tu ne m'as pas demandé de détailler, répliquait-il d'un ton bas avec un sourire narquois.

Je ne lui réponds donc pas, je voulais savoir où il était.

Puis ce n'est pas en faisant le malin , que j'allais lui répondre .

– Ce n'est pas un problème, trésor. Mon cher bras droit va me répondre, lui. N'est-ce pas, Ares ? déclarait-il d'un ton glacial.

– Non. Si il te le dit, je ne lui parlerai plus jamais , affirmais-je.

Je savais que ça aiderait Ares , et puis je ne voulais pas lui donner ce qu'il voulait .

-Tu crois que j'en ai quelques choses à foutre ? Réponds-moi Ares, ordonnait-il.

– Désolé patron, tu as entendu la princesse. Je ne peux pas risquer ça, riait-il alors qu'il quittait la pièce. Les autres faisaient de même.

Il avait l'air exaspéré, mais aussi épuisé.

– Où étais-tu ? insistais-je à nouveau. Mais cette fois-ci, je m'agrippe à son poignet.