𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 25

"Les bras d'une mère devraient être un refuge, mais quand elle est absente, on apprend à se protéger soi-même."

Comment m'a-t-il entendue ?

Ne dormait il pas ?

Une fois devant la cuisine, je me sers un verre d'eau, le bruit de l'eau qui coule résonne dans le silence de la maison.

Entre-temps, il avait enfilé un haut, ce qui me fait lever les yeux, intriguée par son comportement.

Je m'en sers un, mais je sens son regard peser sur moi, examinant chacun de mes gestes, chaque mouvement, comme s'il cherchait à déceler quelque chose de caché.

Une fois mon verre d'eau terminé, je dépose le verre vide sur le plan de travail, le cliquetis du verre sur le marbre résonne comme un écho de ma frustration.

— Tu comptes me regarder ainsi encore longtemps , interrogeais je frustrée .

Il ne me répond pas, son silence est plus lourd que des mots.

— Fait chier, je soupirais et me dirige vers cette chambre , qui est la mienne , à présent, une pièce qui semble être devenue une prison.

J'entre, il se place face à moi, et nos regards se croisent, une tension se crée  entre nous.

Puis je prends la parole :

— Tu as détruit ma vie, j'espère que tu t'en rends compte , affirmais je sèchement .

Je referme la porte et m'adosse contre elle, le bois froid contre mon dos me rappelle la réalité de ma situation.

Jusqu'à quand vais-je devoir rester ici ?

Je suis fatiguée, épuisée , vraiment.

Puis, je m'endors contre cette porte, cherchant refuge dans le sommeil.

J'ai un mauvais pressentiment, je ne sais pas pourquoi, mais je tremble sans arrêt, mon esprit s'égarant vers des pensées stupides qui ne font qu'alimenter mon anxiété.

Je me réveille, je m'étais endormie contre la porte.

J'essaie d'ouvrir, mais elle est encore fermée, comme si on voulait me garder à l'intérieur.

Je me mets à taper contre elle, impatiente et désespérée, mais aucune réponse ne vient.

Je décide de prendre une douche, cette fois-ci je m'habille directement dans la salle de bain, par peur de mauvaises surprises.

Évidemment, Ares était là.

— Prépare-toi, il y a un déjeuner important ce midi , m'informait il en rogne .

Il parle avec un ton froid et sec, un contraste frappant avec son habituel enthousiasme.

Je l'ignore, ça ne me regarde pas après tout, nous sommes dans un jeu dangereux, et je suis fatiguée de devoir jouer le rôle de la victime.

Après tout , nous ne sommes pas assez proches pour que je lui demande ce qui ne va pas.

Pourtant, une part de moi se sent tiraillée, comme si une curiosité insatiable me poussait à comprendre.

Il avait l'intention de partir quand il me regarde et me dit :

- J'espère que tu te rends compte qu'à cause de toi, on a perdu énormément d'argent. Après ta noyade, il a viré tout le monde , déclarait il sur les nerfs .

- En quoi ça me regarde , riais je amèrement .

- Sache que l'homme qui t'a jetée dans l'eau était un homme très important, mais à cause de toi, il est maintenant enterré six pieds sous terre , affirmait il frustré .