𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 36

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"Être captive de ses pensées, c'est se perdre dans une prison invisible où les murs sont faits de doutes et de peurs."



J'ai l'impression d'être une criminelle, traînée vers ma nouvelle prison, accablée par le poids de mes erreurs.

Chaque pas que je fais résonne comme un écho de ma faute, me rappelant que la liberté est désormais un souvenir lointain.

Une fois entré dans le manoir, je remarque Ares et Armando, assis là, indifférents, en train de déguster un verre de whisky.

Leurs regards se lèvent vers moi, une lueur d'intérêt dans leurs yeux, comme s'ils désiraient me parler, mais je ressens une profonde aversion.

Je détourne le regard, ces hommes me dégoûtent.

Je ne veux plus interagir avec eux, car ils auraient pu tendre la main, offrir leur soutien, mais au lieu de cela, ils sont restés muets, immobiles, laissant ma détresse se déployer sans un mot, rien.

- Je vais l'emmener à sa chambre, affirmait Ares, avec une arrogance qui me fait bouillir.

Enfoiré . Comment ose-t-il ? Franchement, je rêve de lui enfoncer mon poing dans sa gueule, de lui faire comprendre à quel point il m'insupporte.

Il me traîne à l'étage, et j'aperçois la chambre, un véritable palais de luxe. Des vêtements de marques, des cosmétiques qui semblent tout droit sortis d'un rêve, un mobilier qui doit coûter une fortune.

Mais tout cela ne fait qu'accroître mon dégoût.

- Écoute...

Je tourne mon visage, le laissant parler dans le vide, indifférente à ses paroles.

Il attrape mes poignets et me plaque contre le mur, une pression désagréable.

- Dis, tu sais très bien que si cet imbécile d'Armando ne t'avait pas fait sortir de là, on n'en serait pas là. Alors, s'il te plaît, ne me fais pas la tête, princesse, suppliait-il, sa voix tremblant d'une frustration qu'il essaie de cacher.

- Pourquoi devrais-je t'écouter ? Tout à l'heure, quand je vous ai suppliés de m'aider, vous m'avez laissée tomber, lui rétorquais je avec sarcasme.

- C'est qui que tu traites d'idiot ? questionnait Armando, son ton , le défiant.

- Toi. Si tu avais écouté le plan et...

Armando, adossé au cadre de la porte, coupait Ares :

- Le plan ? Tu rigoles ! C'est la faute à cet enflure de Lorenzo ! Il avait l'intention de faire ça tout seul, hurlait-il, la colère se lisant sur son visage.

- Parle mieux du boss ! Sinon...

- Tu vas faire quoi, me tuer ? Je te rappelle que je suis un Hafiz, toi qui n'es qu'un orphelin, tu penses pouvoir me menacer ? riait il, son arrogance frôlant l'insulte.

- À qui est-ce que tu parles ? Réponds-moi, Lorenzo apparaît derrière Armando, furieux, son regard perçant comme une flèche.

- A l'enflure de ton bras droit. Pourquoi ? questionnait Armando, l'ironie dans sa voix piquante.

Je voulais qu'ils sortent tous d'ici, je ne veux voir aucun d'eux, aucun.

C'est un besoin viscéral, une nécessité de retrouver un semblant de paix dans ce chaos ambiant.

Ares pose son regard sur moi, puis sur Lorenzo, comme s'il pesait le poids de la situation.

- Il faut que tu te fasses soigner, Lorenzo. Rayhane, tu veux bien le soigner ? demandait-il, sa voix empreinte d'une sollicitude que je ne peux ignorer.

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant