𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 45

"Chacun sa vie , chacun ses problèmes..."

Nous descendons de la voiture, et tout à coup, le monde semble se figer autour de nous.

Tous les regards sont déjà rivés sur nous, enfin sur mes deux acolytes .

La lumière des néons qui scintillent au-dessus de l'entrée du club crée une atmosphère presque magique, contrastant avec l'obscurité de la nuit.

Magique , Rayhane ?

La sécurité nous laisse passer, et deux hommes imposants, en costume noir, s'avancent pour escorter Armando et Ares.

Leur démarche est assurée, presque militaire, et je sens une tension dans l'air.

Tout à coup, leur expression change radicalement.

Alors que nous rigolions et nous amusions dans la voiture, partageant des blagues et des rires, les voilà soudain très sérieux, comme si un interrupteur avait été actionné.

Je n'avais jamais vu ce regard sur Ares.

Ses yeux, habituellement pétillants de malice, sont maintenant durs et concentrés, comme s'il portait le poids du monde sur ses épaules.

Le contraste entre notre ambiance légère et la gravité qui s'est installée autour d'eux est frappant.

Puis , je me retrouve toute seule au bar, plongée dans une ambiance vibrante mais étrangement isolante.

Les lumières tamisées créent une atmosphère chaleureuse, mais elles ne parviennent pas à dissiper le sentiment de malaise qui m'envahit.

Les rires et les éclats de voix des autres résonnent autour de moi, tandis que la musique battante pulse à travers l'endroit , entraînant presque tout le monde sur la piste de danse.

Je regarde les gens se mouvoir avec aisance, leurs corps se balançant au rythme des mélodies entraînantes.

Je n'aime pas danser...

Mes mains se crispent autour de mon verre, et je me sens comme une spectatrice dans un monde où tout le monde semble s'amuser, tandis que je reste figée, observante plutôt que participante.

Je reconnais directement ma proie, une silhouette familière se découpant dans la lumière du bar.

Une cigarette pend à ses lèvres, fumée s'échappant en volutes grises, défiant l'interdiction de fumer qui flotte dans l'air comme un murmure oublié.

Enfin, personne ne respecte cette règle, et il en est le parfait exemple, affichant une attitude désinvolte qui le rend encore plus séduisant.

Séduisant ? Je hais ce genre de pourriture , il me dégoûte plus qu'autres choses .

Je le vois au loin, son regard se posant sur moi, un sourire charmeur se dessinant sur son visage.

Il lève son verre vers moi, un geste à la fois amical et provocateur, comme s'il m'invitait à le rejoindre dans son monde.

Son sourire est contagieux, et malgré la distance, je peux sentir l'énergie qu'il dégage, une sorte de magnétisme qui attire inévitablement mon attention.

Il semble être en pleine conversation avec des hommes autour de lui, des silhouettes robustes, sûrement des gens qui sont sous ses ordres.

Leur attitude est sérieuse, mais il parvient à apporter une légèreté à l'échange, ponctuant leurs discussions de rires et de gestes animés.