𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄: 83

"Le suicide est une solution irréversible à des souffrances passagères."

Ils m'ont tous tourné le dos.

Et pourtant, je ne peux pas dire que je ne l'avais pas vu venir.

Ce que je n'avais pas prévu, c'était que ce serait de ma faute.

J'ai voulu faire ce qu'il fallait.

Être honnête.

C'est ce qu'on dit, non ?

Que la vérité finit toujours par triompher.

Mais dans mon cas, elle m'a simplement isolée.

Armando et Akira continuent à me parler. Eux, au moins, restent constants, loyaux, presque réconfortants.

Leur présence est un baume discret.

Ce sont des amis fiables, silencieux, et surtout... ils ne posent pas de questions.

Mais Ares...

Ares m'ignore. Pour la première fois.

Ça, je ne l'avais pas vu venir. Ce n'est pas son genre. Ce serait plutôt le style de Lorenzo, ce roi des silences blessants.

Mais Ares... lui, il riait toujours, faisait des blagues idiotes, posait sa main sur mon épaule comme s'il voulait porter le poids du monde à ma place.

Je ne cherche pas à me faire pardonner.

Je ne veux pas quémander. Pas cette fois.

Au fond de moi, j'espère que ce n'est qu'une passade.

Un moment de froid, un nuage dans le ciel.

Mais sans le rouquin dans mes pattes, le manoir paraît... vide. Trop silencieux. Trop grand.

Heureusement, il y a Hazel.

Elle est devenue ma lumière dans cette obscurité qu'ils ont tous laissée derrière eux.

On enquête toujours. On ne s'arrête pas.

Ces dernières semaines, on a fouillé des clubs sordides, traîné dans des quartiers avec de mauvaises réputations .

Damon était toujours là, en garde du corps presque comique, mais étrangement attentionné.

Ils se rapprochent, Hazel et lui.

C'est drôle de les voir comme ça. Il y a quelque chose de charmant dans leur dynamique.

C'est eux, ma romance à moi.

Moi ? Je n'ai pas besoin d'un homme.

Enfin... pas un grincheux.

Pas lui....

Et pourtant, il est partout dans mes pensées.

Même quand je ne veux pas.

Même quand je le maudis.

Rien de nouveau dans l'enquête.

Ça m'agace. L'impression de tourner en rond.

Et cette colère sourde qui me donne envie de tout faire exploser.

J'hésite même à aller voir Francesco Hafiz en personne, leur père.

Le confronter. L'ébranler. Il sait des choses, j'en ai conscience mais je ne suis pas prête à devenir l'un de ses jouets .