𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 :52

"La trahison ne vient jamais de nos ennemis..."

-Dis Rayhane, tu as besoin de quelque chose ? Je sais que ça te soule d'être enfermé ici, déclarait Akira avec son ton nonchalant habituel, mais ses yeux trahissaient une inquiétude.

Akira, Akira, je crois que je ne peux pas lui en vouloir, car lui , il ne m'a jamais menti.

À chaque fois que je lui ai demandé, il m'a répondu avec sincérité.

Il se soucie tout le temps de moi, cherchant à savoir si je mange, et lui, il n'est pas un Casanova comme Armando ou cet autre taré...

Il est grand, pas plus que Lorenzo, si je ne me trompe pas, je crois qu'il est japonais ou vietnamien.

Un tatouage longe son cou, des inscriptions dans sa langue natale que je n'ai jamais osé lui demander ce qu'elles signifiaient.

Ses cheveux, d'un noir profond comme le pelage d'un corbeau, contrastent avec sa peau blanche comme de la porcelaine ; il n'est pas si mal, en fait.

Rayhane ! Quoi, je peux bien me rincer les yeux de temps en temps !

- Ne t'inquiète pas, je me débrouille, soupirais-je, tout en m'éloignant de lui, l'air pensive.

Ça reste tout de même étrange. Ares, qui est toujours souriant et ne manque jamais une occasion de faire une blague débile, est maintenant étrangement silencieux, trop silencieux même.

Damon reste froid comme à son habitude, tandis qu'Akira ne laisse rien paraître. Mais Armando, lui, semble si soucieux.

Je ne comprends pas ce qu'il leur prend, mais je suis sûre que cela a un rapport avec mon frère et Lorenzo.

Je soulève l'assiette dans laquelle j'ai mangé, une légère irritation m'envahit à l'idée que l'on débarrasse à ma place.

Je me dirige lentement vers la cuisine , vers les  vastes comptoirs en marbre , ça respire le riche...

Les armoires, d'un noir mat élégant, sont rehaussées de poignées dorées finement sculptées, tandis que l'électroménager ultramoderne, tout en acier inoxydable poli, semble sorti d'un magazine.

Je veux ce genre de frigo chez moi...

Au centre trône un immense îlot central, entouré de hauts tabourets recouverts de cuir , bien évidemment pas loin il y'a le bar , je pense que ce bar est là seulement pour le taré vu la quantité d'alcool qu'il boit .

Tout dans cette cuisine respire le fils à papa ...

En revenant, je remarque que les garçons ne sont plus présents, une absence qui éveille en moi un sentiment d'inquiétude.

Je commence à les chercher, scrutant chaque recoin pour tenter de les retrouver.

On joue à cache-cache , et je ne suis pas au courant ?

Finalement, je les repère juste au moment où je m'apprête à entrer dans la salle.

Des murmures attirent mon attention, des mots qui éveillent ma curiosité.

-On doit lui dire, bon sang, assurait Armando avec une intensité qui me fait frissonner.

-Ah oui ? Tu penses ? Lorenzo nous tuerait ! De même pour son frère ! C'est leur choix, on ne peut pas désobéir,  répliquait Ares, visiblement agacée , passant une main sur ses beaux cheveux roux .

À ce moment-là, la frustration atteint son paroxysme et je fais irruption dans la salle.

J'en ai assez de cette situation opaque, je veux tout savoir, il est temps que la vérité éclate.