𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄: 87

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"Aimer, c'est confier son cœur à quelqu'un qui a le pouvoir de le briser... et prier pour qu'il n'en fasse rien."












-Pourquoi on ne prend pas la voiture ? demandai-je en plissant les yeux.

-Trésor, on va se balader.

-Se balader ? Toi, et moi ? Ou est le piège ? Tu vas à nouveau me kidnapper ?

-Ne me force pas à te prendre la main . Allez, avance.

-Qui a dit que je ne voulais pas que tu me prennes la main ? répondis-je, faussement boudeuse, en m'arrêtant au milieu du trottoir.

À ma grande surprise, il saisit ma main et me tire doucement contre lui.

Bon sang...

-On est bientôt arrivés. Mais si les pieds de mon trésor la font trop souffrir, je peux très bien la porter.

Sourire en coin, regard provocateur planté dans le mien. Je crois qu'il veut me tuer.

-La ferme, et avance, soufflai-je en reprenant la marche, les joues en feu.

-Je me tais seulement si tu me prends ma main. J'ai peur de me perdre, ironisa-t-il.

Je soupirai, résignée, et glissai ma main dans la sienne.

Il afficha un air satisfait.

Les rues étaient pleines de monde, et pourtant, j'avais l'étrange impression qu'il n'y avait que lui.

On finit par s'arrêter devant une petite boutique à l'allure artisanale.

Un endroit chaleureux, loin de ce que j'aurais imaginé pour Lorenzo.

Tout était esthétique, soigneusement décoré si j'étais une accro à Instagram, j'aurais déjà mitraillé chaque recoin.

-Loren', mon chéri !!

La voix perce l'air, vibrante d'affection.

Une femme d'un certain âge s'élance vers lui, les bras ouverts, avant même que je ne comprenne ce qu'il se passe.

Elle l'enlace sans la moindre retenue, l'étreignant comme si elle retrouvait un fils après des années de séparation.

Lui, il rit doucement, se moque un peu de sa réaction avec cet air faussement agacé qu'il affiche si souvent.

Moi ?

Je les observe en silence, un sourcil haussé.

Intéressant... j'ai de la concurrence. Même chez les mamies.

Elle lui tient les mains entre les siennes, tremblantes de tendresse, puis son regard glisse... jusqu'à moi.

Et soudain, elle lâche tout.

-Oh mais... TU nous ramènes une femme ?! s'exclame-t-elle en s'approchant de moi avec une vivacité étonnante.

Ses yeux pétillent d'un mélange de surprise, de curiosité, et d'une chaleur presque maternelle.

-Et quelle femme ! Quelle beauté ! Comment tu t'appelles, ma fille ?

Je bafouille, un peu prise de court.

-R... Rayhane...

Ses mains prennent les miennes sans attendre, comme si elle voulait m'adopter sur-le-champ.

-Rayhane ! C'est donc toi ! Ma sœur m'a parlé de toi ! Georgina ! Elle n'a pas menti, tu es d'une beauté renversante. Une perle, vraiment.

Georgina ?

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant