"Perdue entre vengeance et douleur, je me noie dans mes propres ombres, cherchant une lumière que je refuse d'admettre."
Ares se jette sur moi, me serrant dans ses bras avec une force que je n'avais pas anticipée.
J'aurais cru qu'il m'en voudrait, mais voilà qu'il a l'air inquiet, presque désespéré.
- C... Comment il va ? osai-je demander, hésitante à moi aussi le serrer dans mes bras, cherchant un réconfort que je ne savais pas si je pouvais lui offrir.
- Il est encore inconscient, marmonnait Ares, sa voix tremblante trahissant son angoisse.
Nous nous éloignons un instant, alors que Lorenzo s'empresse sur lui, ses gestes brusques trahissant une colère sourde.
Il lui donne un énorme coup de poing en pleine figure et l'attrape par le col.
Mes yeux s'écarquillent à ce geste si brutal, un choc qui me cloue sur place.
Alors que je désire intervenir, mon frère me tire en arrière avec une force inattendue.
- Laisse-les, c'est leur problème, affirmait mon idiot de frère, alors qu'ils s'éloignaient.
Il n'a pas tort, je le sais, ça ne me regarde pas, alors pourquoi ?
Pourquoi cette scène était-elle si douloureuse à voir ?
Peut-être parce que c'est de ma faute si nous en sommes là.
Ai-je des regrets ?
Non, j'ai eu les informations que je désirais, et puis Ares a lui aussi récupéré un objet important.
Cesse avec tes sentiments, idiote...
Le médecin sort enfin pour nous informer de la situation, et nous pouvons enfin entrer dans sa chambre.
C'est comme ce jour-là...
Allongé sur un lit, une peau blanchâtre, un homme qui a frôlé la mort à cause de ce monde cruel.
Pourquoi cela me fait-il penser à mon père ?
Lui n'a pas frôlé la mort, il l'a subi.
- Pourquoi vous me regardez ainsi...? murmurait il, brisant le silence lourd de souvenirs et de regrets.
Je le fixe un instant, le cœur lourd, avant de courir hors de sa chambre comme une idiote, l'esprit en désordre.
Je sors de l'hôpital, la porte se refermait derrière moi avec un bruit sourd qui résonne dans mon esprit.
Mes jambes se mettent à courir, chaque foulée résonnant comme un appel désespéré à la liberté.
La lumière des fards d'une voiture , m'aveugle un instant, mais je ne m'arrête pas,ma détermination me propulsant en avant.
L'air frais me fouette le visage, mais je ne le ressent pas vraiment.
Mes pensées sont assombries par une mélancolie profonde, un sentiment de désespoir qui m'étreins comme une étreinte glaciale.
Je cours le long des pavés, le bruit de mes pas se mêlant aux battements de mon cœur effréné.
Chaque respiration est un mélange de douleur et de soulagement, comme si j'essayais d'échapper à quelque chose de terrible qui me poursuit.
Les arbres défilent à toute vitesse, flous dans mon champ de vision, et l'odeur de l'herbe humide me rappelle mes souvenirs d'innocence perdue.
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𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )
عاطفيةAprès la mort de son père, Rayhane décide d'enchaîner les petits boulots pour survivre. Son oncle lui propose de venir l'aider à l'hôpital où il travaille. Bien que cela soit illégal, elle accepte pour le bien de son frère. Au départ, elle s'occupai...
