𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 )

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 47

" Le silence parle parfois plus que mille mots..."

-Maman ! Je t'en prie, non ! Maman, je t'en supplie, je te jure que je t'obéirai !

Je sens une poussée en arrière, ses mains sur mes cheveux me jetant au sol.

Yaqub vient me serrer dans ses bras, alors que j'étais à terre, la retenant par les pieds.

-Que tu es collante, petite garce , ses mots étaient comme si on m'enfonçait un couteau en plein cœur.

Un coup de talon à la cuisse, ses talons aigus.Elle a frappé si fort que j'en ai saigné.Un acte que je pensais impossible, surtout venant d'elle.

-Tu lui ressembles tellement. Tu me fous la gerbe, que ce soit physiquement ou intérieurement.

Maman...

Elle parlait de mon père, de mon héros, de mon sauveur.

Je dois passer outre, ce n'est pas grave, elle est en colère.

Les gens en colère disent des tas de choses, Rayhane.

-Reste... Je te serai obéissante... Maman!

Je hurle de douleur quand elle enfonce à nouveau son talon dans ma cuisse, pourtant je ne l'avais pas lâchée.

Yaqub me tire en arrière pour m'épargner cette douleur.

Sauf que je refuse, c'était ma dernière famille.Elle ne pouvait pas elle aussi nous quitter.

-S'il... S'il... Te plaît... Pardon... Je te demande pardon! Je ne me plaindrai plus...! Reste...

Elle me gifle violemment, me faisant reculer avec une force inattendue, mes yeux s'écarquillent face à ce nouveau coup, comme si le temps s'était figé un instant.

La douleur brûlante sur ma joue est un rappel brutal de la réalité qui m'entoure.

Mais je reviens à la charge, déterminée à défendre ce qui reste de notre famille, pourtant Yaqub m'en empêche, ses mains fermes sur mes épaules.

-Putain ! Cette gamine ! Tu as gâché ma robe avec tes mains sales ! Il vient à peine de me l'offrir, soufflait-elle, la colère et le mépris dans sa voix résonnent comme un coup de tonnerre dans l'air lourd de tension.

-I...I...Il ?

La question reste suspendue dans l'air, un frisson de peur me parcourt à l'idée de ce qu'elle insinue.

Je tremble à ces paroles, mon cœur se serre. Je pensais que si elle nous quittait, c'était parce que la douleur était trop intense, que papa lui manquait, lui qui est mort il y a à peine une semaine.

Mais comment peut-elle déjà avoir trouvé un homme ? Je l'avais surprise une fois, la vision de ce moment me hante.

Rayhane, ce n'est pas le moment !

Je me rappelle de cette voix qui me crie de rester concentrée, mais la réalité me submerge.

-Ne m'appelle plus jamais 'maman' ! Tu m'entends, gamine ?

Ses mots sont comme des flèches, transperçant mon cœur déjà meurtri.

Alors qu'elle quitte la maison, je me débats, mes hurlements résonnent dans l'air, mais mes tentatives de la retenir par les pieds sont vaines.