Chapitre 2

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Le soleil est déjà levé depuis de longues minutes, la famille de mésanges qui a fait son nid dans l'arbre situé sous la fenêtre babille un son mélodieux

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Le soleil est déjà levé depuis de longues minutes, la famille de mésanges qui a fait son nid dans l'arbre situé sous la fenêtre babille un son mélodieux. La chambre est parfaitement éclairée malgré l'épais rideau en velours tombant jusqu'au sol. Le réveil ne devrait pas tarder à sonner, mais Seungsik attend. 

Il attend d'être obligé de devoir quitter son lit douillet, ne sachant pas encore ce que lui réserve sa journée, sa seule certitude à présent, c'est son nœud dans l'estomac qui ne le rassure pas vraiment. Il profite alors encore des quelques minutes de quiétudes qui s'offrent à lui avant de se lever.

Lorsque l'alarme de son téléphone retentit, il la coupe aussitôt d'un geste rapide et machinal. Seungsik se lève et commence à s'habiller en silence avant de récupérer un gros sac de voyage déjà rempli posé au pied du lit. Le portant à son épaule, c'est vers le rez-de-chaussée qu'il se dirige.

Pour se rendre à l'escalier, Seungsik doit passer par le couloir de l'étage. C'est en arrivant au niveau de la chambre de son jeune frère, qu'il entend un léger miaulement provenant de cette dernière. Il ouvre alors délicatement la porte pour laisser sortir le félin, avant de refermer derrière lui sans un bruit, pour tenter de ne réveiller personne. 

Le chat se frotte amicalement contre ses mollets pour solliciter des caresses. Face à l'insistance de l'animal, il se voit céder et finit par le placer au creux de ses bras, ses ronrons se faisant entendre jusqu'à l'autre bout du couloir. Il continue d'avancer, mais son pas se fait encore bien plus discret, lorsqu'il passe devant la chambre de ses parents. Il finit par arriver au niveau de l'escalier et décide de reposer le chat au sol. Une fois le rez-de-chaussée atteint, il dépose enfin son sac de voyage près de l'entrée, avant de se diriger rapidement vers la cuisine.

En arrivant dans la pièce, c'est avec une certaine tendresse qu'il regarde les deux Jindos qui s'étirent longuement et peinent à sortir de leurs paniers. Seungsik les observe tandis qu'ils viennent réclamer une caresse, mais il sait bien qu'ils sont surtout là pour donner de leur affection à Seungsik. Ce sont de vieux chiens, ils sont gentils et braves, mais davantage fatigués par les années. Il se souvient alors de l'époque où ils dormaient encore à l'étage, dans le lit de leurs maîtres. À présent, l'escalier est devenu leur pire ennemi. Seungsik prend vraiment le temps de les cajoler de longues minutes, comme pour les remercier pour toutes ces années de loyauté. 

S'approchant doucement du plan de travail, il part se faire réchauffer le café de la veille, toujours sans grande hâte ni motivation pour sa journée qui s'annonce stressante. Il se contente seulement de boire ce café sans saveur. Avant de s'asseoir pour commencer sa boisson, il s'assure que ses deux compagnons de longue date ont de quoi manger dans leurs gamelles. Soudain pris de nostalgie, il s'adresse à eux, comme pour se confier, comme s'ils pouvaient l'entendre et le comprendre.

-Ne me regardez pas comme ça, déplore-t-il en chuchotant. Je sais que j'ai beaucoup été absent ces derniers temps. J'aurais aimé rester encore un peu plus, mais c'est le moment pour moi de retourner dans la vie active.

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