JUSTICE

32.

J'allais leur demander pourquoi ils ne mangeaient pas mais la porte s'est soudainement ouverte.

Deux personnes sont rentrés et les enfants ont sauté sur eux.

Malgré la fatigue, leur père les a souris et la femme les câlinait.

Ils sont si fatigués qu'ils ne m'ont même pas remarqué pourtant il n'y a qu'une pièce dans la maison.

Le père : Désolé les enfants aujourd'hui nous n'allons pas pouvoir vous nourrir. Je n'ai toujours pas trouvé de travail à cause de mon handicap et la patronne de votre mère a refusé de lui faire une avance de salaire.

La fille : C'est pas grave tu sais une ange est venue nous apporter la nourriture.

Les parents se sont tout les deux regarder. La mère a répondu énervée.

La mère : Une ange ? Ange comment ? Je vous ai déjà interdit de prendre ce que les inconnus vous proposent. Quand je vous laisse jouer dehors ce n'ai pas pour parler aux gens. Et puis regardez comment vous êtes mouillés ! Vous avez mangé la nourriture là ?

Les enfants ont secoué la tête en signe de refus.

Le garçon : on vous attendait pour vous demander si on pouvait manger.
N'est-ce pas madame qu'on en a pas manger ?

Tout les regards se sont tournés vers moi.

J'ai souris avant d'acquiescer.

- Bonsoir. Je ne cherche pas à empoisonner vos enfants je tenais juste à leur faire un cadeau.

La fille s'est avancée vers moi et elle m'a fait un câlin en collant sa joue à la mienne. Trop chou mais elle est glacée.

Un long silence s'est posé entre nous.

Le père : Leila lâche là.

La fille s'est détachée de moi l'air boudeur.

Les parents se sont regardés avant de me remercier. Je me suis levée.

- Je ne voulais pas vous épier mais...
Ma mère est à la recherche d'employer. Si le boulot vous convient et l'handicap ne vous empêche pas de le faire je pense que ça pourrait aller.

Le père : J'aimerais être gardien. Je n'ai pas eu la chance de faire des études et...

Il a soulevé son pantalon. Son pied était remplacé par un pied robotisé.
Ça doit coûter une blinde ça !

Le père : J'ai été le cobaye pour la fabrication de cette machine et les inventeurs m' ont donné un exemplaire. Je vous assure j'ai les mêmes capacités que les autres et cela ne me ralentit pas dans mes gestes.

Il avait l'air gêné, me suppliant presque.
Mais ce n' est pas moi la patronne. Je dois en parler à maman.

J'ai pris mon téléphone et j'ai appelé maman pour lui dire de venir.

Elle m'a biennnnnnnn grondé au téléphone mais en lingala.

<<Ozo sala Nini EPA batu>> a t-elle répété plusieurs fois.

Je souriais seulement pour ne pas inquiéter la famille.

Elle est arrivée ici avec un grand sourire hypocrite deh. Elle voulait seulement me frapper.

Elle ne sait même pas ce qui se passe elle se fâche déjà.
Depuis que papa n'est plus là elle est grave protectrice.
C'est quelle qualité de mère ça ?

Je lui explique vite la situation. Elle allait déjà pleurer et tout mais elle s'est retenue.

Trop émotive cette mère...

Maman : Je comprends que vous êtes dans le besoin. Mais je ne peux pas faire de charité pour vous. Je suis à la recherche d'un gardien et beaucoup ont postulé mais n'ont pas eu le job. Je peux vous l'accorder uniquement si vous respectez les conditions nécessaires.

Vu que personne n'a parlé elle a continué.

Maman : pour avoir ce travail, je vous demande juste une chose. Vous devez vivre dans le restaurant. Il y a un appartement construit dans l'immeuble pour ça.

J'espère qu'il va accepter parce... Franchement... Leur maison là....