JUSTICE

48.

Elles gloussèrent toutes en cœur.

Je regardais Taylor sous l'incompréhension.

Il passa sa main dans ses cheveux l'air gêner et nous offrait l'un de ses sourires à en faire saliver plus d'une.

Il me regardait et je comprenais tout de suite qu'il essayait de se débarrasser de ses filles poliment.

Alors je m'avance encore plus vers lui et passe mes mains autour de son bras.

Au début il s'est crispé à mon toucher et sa respiration s'est accélérée mais ensuite j'ai senti ses muscles se détendre.

[•••]

Petit à petit le restaurant s'est vidé et maman était tellement fatiguée que je lui ai proposé de rentrer et de me laisser fermé le resto.

Après une longue conversation à la convaincre elle a accepté après avoir prier pour que Dieu m'aide et me protège.

Souvent, j'ai l'impression qu'elle me vois encore comme une enfant alors que j'ai dix-neuf ans putain.

On a fini de nettoyer les tables, passer la serpillière etc...

Nous sortons donc du restaurant et je m'assure de le fermer à clé en activant l'alarme de sécurité.

Le gardien vit dans le restaurant avec sa famille. Je n'ai même pas eu le temps d'aller les saluer avec tout ça.

- Je vais te raccompagner chez toi. M'informe Taylor.

- Tu sais ce n'est pas...

- Une question. J'arrive attend moi là. Je vais juste chercher ma moto et je reviens. Je vois à quel point t'es fatiguée.

Je ne puis qu'acquiescer et le remercier.

Je m'assoie donc sur les marches d'escaliers en le regardant s'en aller.

Il l'a garée assez loin pour ne pas que maman fasse de crise. Vous connaissez les mères africaines. Toujours dans l'abus.

Il reste une voiture dans le parking de l'hôtel. C'est bizarre car la famille à qui ma mère a offert l'emploi n'a pas de voiture.

Je somnolais déjà quand les portières de cette dernière s'ouvrirent en y laissant apercevoir le bavard et le pervers d'avant.

Le pervers fumait une clope tandis que l'autre buvait sa bouteille de champagne chère.

Je me levais face à eux, vraiment peu en confiance.

Je reculais essayant de taper le code d'accès du restaurant mais il ne fonctionnait pas putain.

Je sais comment l'activer mais pas comment le déverrouiller.

Je courus vers l'arrière du bâtiment dans l'espoir de trouver le gardien ou une quelconque autre entrée mais il n'y avait rien.

J'étais juste prise au piège.
Je criais mais personne ne venait.

Quand les deux hommes furent face à moi je ne pouvais m'empêcher de reculer jusqu'à ce que mon dos rencontre le mur.

-N'ai pas peur comme ça poupée on aimerait juste te tenir compagnie.

Ils s'avancèrent de plus en plus. L'odeur de la cigarette envahissait mes narines et je ne pus m'empêcher de faire une mine dégoûtée.

Je sens que je vais faire une crise. Je n' arrive plus à respirer correctement.

Non! Je ne dois pas m'évanouir sinon je serai à leur merci.

Les docteurs m'ont dit que je mourais dans la vingtaine et je sens vraiment à quel point l'état de mon cœur se dégrade.

Je ferme les yeux pour stabiliser ma respiration mais tout me semble de plus en plus floue.

J'étais entre l'état de conscience et l'inconscience quand je sentis mes jambes trembler.

Je sais que le seigneur ne m'abandonnera pas. S'il est pour moi, qui sera contre moi ?

Une silhouette sauta à travers le mur où je me trouvais et m'attrapa par la taille avant que mon corps ne touche durement le sol.

Il me déposa avec toute la délicatesse du monde sur le sol poussiéreux.

Les voies me semblaient si lointaine. Mon corps voulait dormir et ma respiration me lâcher mais je me refusais de sombrer.

?: On dirait que vous avez une leçon à apprendre. Sourire maléfique.

L'homme qui se tenait devant moi était masqué et je ne pouvais pas le reconnaître.

Ça ne peut pas être Taylor car ils ne sont pas vêtus de la même façon. Je ne pouvais pas non plus le reconnaître à sa voix car mes oreilles bourdonnaient.

Tout ce que je savais c'était qu'il était de mon côté et que je sentais que je pouvais lui faire connaissance.

- La mort sans visage ? Tu n'es donc pas qu'un mythe. T'es sensé être dans notre camp. Pourquoi défends tu cette femme? Demanda le pervers.

- On devrait s'en alle... Répliqua son ami le bavard, bien plus conscient.

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que la bouteille qu'il tenait lui fut arrachée et se cassa sur son crâne.

Il tituba quelque peu avant de s'effondrer au sol.

- Les rumeurs disent donc vraies. Tu es vraiment un assassin hors paire qui tue sans aucun état d'âme mais tu ne sais pas à qui tu as à...

- Ta gueule. Dis le gars masqué en lui infligeant un coup.

J'ai entendu un clic et la dent du pervers qui vient de tomber me prouve bel et bien qu'il a la mâchoire pétée.

Du sang gicle de sa bouche.

Pendant ce temps, le bavard se réveilla et sorti un couteau.

J'essayais d'avertir l'homme masqué mais aucun mot ne pû sortir de ma bouche.

Il me regarde avec de la compassion et de la tendresse dans les yeux.

Le bavard lui enfonça le couteau dans le dos.

Le masqué me souriait quand son sourire perdit toute trace d'humanité. Et ses yeux devinrent livide.

Sans pitié, le bavard retira brusquement le couteau du dos du masqué.

- Alors qui est ce qui va apprendre la leçon maintenant ?

Le dernier souvenir que j'eus, c'était ces deux hommes qui ruaient de coups le masqué.

Une seule penser me traversa.

Qui étais ce? Et pourquoi risquait-il sa vie pour moi?