JUSTICE

81.

Pdv Taylor

Justice : J'en peux plus. Je suis épuisée.

Elle est drôle elle.
Déjà que je l'ai porté parce que madame n'avait plus de souffle et là, elle dit carrément qu'elle est épuisée.

Je comprends que ce soit dur de courir dans une forêt sans chaussures à cause des cailloux et des brindilles mais là, je la porte sur mon dos elle et elle se plaint.

Elle abuse.

- On est encore très loin du village. Dors si tu veux. En plus tu devrais te reposer au maximum parce que tu as encore de la fièvre.

Justice : Comment veux-tu que je parvienne à dormir si tu ne fais que courir ? Ça me bouscule.

Je m'arrête et regarde le ciel.

SEIGNEUR ! Donne moi la patience s'il te plaît !

Les nuages encombrent le ciel mais il commence tout de même à être clair.

Celà signifie deux choses.

D'une part, le jour se lève et d'autre part, il va pleuvoir.

Pour appuyer mes dires, je regarde la mousse des arbres et les fleurs.

Comme je m'y attendait, la mousse a gonflé et certaines fleurs se sont fermées.

J' ai donc raison.

Le fait que Judiya soit trempée par un orage dans son état n'est pas très prudent. Elle pourrait tomber encore plus malade.

Il faut que je trouve un abri et vite.

Ah mais oui!

Un souvenir m'est venu en tête.

Quand j'étais ado, je venais souvent me cacher dans une grotte pour échapper à mon père et sa torture.

Et c'est tout près d'ici en plus.

Par contre, je ne me souviens plus où exactement.

Justice : Eh regarde ces arbres là bas !

- Oui et alors ?

Justice : Ils ont des mangues. J'ai trop faim s'il te plaît faisons une pause.

Je lève les yeux au ciel mais l'aide tout de même à descendre de mon dos.

Elle se précipite vers les manguiers et bien sûr, elle est trop courte pour attraper un seul fruit.

Elle saute mais sans réussir.

Les gens petites de tailles vous vivez bien ?

Pas trop dure la vie ?

Je m'approche en me moquant d'elle avant de cueillir une mangue juste en levant ma main.

Je la tend devant son visage pour lui montrer à quel point c'est facile.

Elle croyait que je la lui donnait donc elle a tendu la main et je me suis empressé de croquer savoureusement la mangue devant ses yeux ébahient.

Elle ouvre la bouche en grand tellement elle est choquée.

Elle s'assoit au sol et s'adosse contre une végétation dense un peu comme des buissons.

Son appuie n'était pas assez solide alors sa tête valse vers l'arrière pendant qu'elle pousse un cri de surprise.

- Taylor! Il y a une grotte ! C'est un signe ! Maintenant plus de refus. On fait une pause parce que là, je suis crevée.