Chapitre 17

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Intéressé par cette requête, Nery le fit basculer avant de reprendre le dessus sur lui.

- Puisque tu insistes tant...

Telle une vipère, Nery passa une main sournoise sur le torse du jeune homme qu'elle fit serpenter jusqu'à son cou. Trop large pour qu'elle puisse l'emprisonner dans sa main, la jeune femme se contenta d'exercer une certaine pression. Malgré son étranglement, Hélios ne cilla pas et se contenta de lui sourire malicieusement.

- Je pourrais te faire exploser la tête rien qu'en y songeant, réalisa Nery en se délectant de sa domination.

- Mais tu ne le feras pas.

Comme s'il l'avait mis au défi, la jeune femme se concentra sur le sang du prince et commença à en ressentir les pulsions. Sa chaleur, sa couleur, son goût, sa vitalité, elle pouvait l'analyser rien qu'en regardant le jeune homme. Ainsi, elle se concentra sur sa température et commença à l'augmenter. De cette manière, la main qui lui emprisonnait le cou glissa vers sa joue qui devenait rose à vue d'œil.

Les lèvres tordues de plaisir, Nery admirait Hélios qui commençait à brûler de l'intérieur. S'il, elle voulait se mettre à faire bouillir son sang royal, il ne lui suffisait que d'en exprimer le désir. Sous sa paume, et entre ses jambes enroulées autour de sa taille, le corps du garçon rougissant dégageait une chaleur fiévreuse.

Avec une difficulté apparente, le prince se redressa sur les coudes. Quelques-unes de ses mèches blondes ondulaient sur son front à cause de la sueur. Étonnement, seul le haut de son crâne semblait transpirer. Le regard empreint d'arrogance, il tenta de résister à sa torture. Malgré le vertige et son halètement, il parvint à ne pas flancher.

Face à son courage, Nery se retint d'aller plus loin sous peine de le brûler vif.

- En effet, je ne le ferais pas. Pas aujourd'hui du moins.

Quand elle le libéra de son emprise, Hélios, dont le visage semblait avoir été retourné par l'euphorie, se redressa. Sous leur poids, le matelas s'affaissa. Son visage à quelques centimètres du sien, il rapprocha ses lèvres de son oreille. S'imprégnant de chaque parcelle contenant son odeur, il laissa son nez glisser le long de son cou. Elle était semblable à un poison hypnotisant. Sa peau ferme et pale comme la neige, il désirait plus que tout la dévorer, malgré le risque d'y perdre la vie.

- Je te déteste tellement Nererezzya, laissa-t-il échapper dans un souffle.

Tandis que sa tête reposait sur son épaule, la concernée passa une main dans la nuque du Prince avant d'agripper ses cheveux. La différence de taille qui les séparait lui donnait l'impression de dompter une bête. Tout son corps massif semblait se plier autour de son propre corps, à califourchon sur le haut de ses cuisses.

- Je sais Hélios, et je ne ferais jamais rien pour y remédier.

Comme pour intensifier son ressentiment, Nery tira brusquement sur la tête du jeune homme afin de dévoiler son cou vulnérable. Brulante de désir, elle approcha machinalement ses lèvres avant de se retenir à la dernière seconde d'aller plus loin.

- Fais-le, lui ordonna Hélios en guidant l'arrière de son crâne pour qu'elle s'approche. C'est la raison pour laquelle nous sommes sur ce lit.

Incapable de se retenir davantage, elle vint mordiller la peau attirante du jeune homme avant de le mordre du bout de ses lèvres. Son souffle chaud dans la nuque vint faire frissonner le prince.

Lorsque la première goutte de sang vint glisser sur la langue de la jeune femme, elle sentit son corps entier se réveiller. Pâteuse et endormie, sa bouche fut comme traversée par une bourrasque de fraîcheur métallique. À présent qu'elle avait créé une entaille, il ne lui suffisait plus que d'attirer le sang directement.

The blood heiressOù les histoires vivent. Découvrez maintenant