Chapitre 20

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Nery à sa fenêtre, attendait que les festivités viennent à elle. Les vitraux ouverts, une brise parfumée lui chatouillait les oreilles. Tandis que l'atmosphère extérieure contrastait avec celle de sa chambre paisible et endormis. La jeune femme se laissait bercer par l'ambiance, comblée par les cris pour l'instant de joie. Avec une admiration sincère, elle observa la fine branche enrobée de lierre s'étendre comme une goutte de nectar tombant dans l'eau, répandant ainsi ses tentacules coloré avec grâce. Les petites fleurs rependirent une odeur forte, peu agréable, qui ne dérangea pas pour autant la jeune femme.

Nery eut une pensée pour ses propres fleurs, celle qui naissait de la terre et de son sang. Elle s'imaginait en déverser dans un champ entier et les observer telles des coupes s'épanouir vers le ciel, en recouvrant l'entendue azur de leur couleur pourpre. Ensuite tout en s'élevant porté par le vent, elle les verrait toutes tombé tel une pluie mortelle sur Kardia, pompant ainsi chaque individu de sa vie, dans une symphonie de hurlement dévastateur. Des cris. Une infinité de cris.

Nery les entendit enfin, époumonés et sans espoir, un sourire satisfait vint se dessiner sur ses lèvres pleines. Tout allait enfin pouvoir commencer, son spectacle à elle. Comme si elle avait décidé de se joindre à la fête, la météo commença à faire des siennes. Il n'y avait plus de retour en arrière. Elle caressa Akini qui dormait sur ses genoux.

- Ils n'ont pas l'air d'apprécier mon cadeau, susurra-t-elle faussement déçu.

D'épais nuages gris vinrent recouvrir la lune d'un manteau obscur, comme pour la protéger des épaisses gouttes qui commençait à s'abattre sur la ville. La brise devint plus violente tout comme lors de la tempête, se mutant en bourrasques cognant contre le verre maculé. Sa peau était devenue froide et humide à cause de la température et l'odeur de cendre se rependait bien trop vite.

Avec discrétion elle vérifia si ses tuteurs étaient toujours bien là, deux gardes dans les jardins du palais qui patrouillaient bien trop longtemps en bas de sa fenêtre, et a sa grande satisfaction ce fut bien le cas. Telles des ombres dramatiques, ils se tenaient plantés comme des arbustes plus loin dans les jardins. Leurs visages étaient indiscernables. Alors certaines d'être observé, Nery plaça l'une de ses mains devant sa bouche. Pour, d'une part, feindre l'étonnement, et d'une autre, recouvrir son immense sourire exalté.

Plus satisfaite, qu'elle ne l'aurait dû, Nery ferma ses vitraux et s'amusa à deviner combien de mort, il y aurait. Si elle était parvenu à convaincre l'organisation qu'il s'agissait de leur vengeance à tous, elle ne pensait à présent qu'à elle-même.

Au petit matin, on vint frapper aux portes du manoir. Vétu d'un long peignoir pourpre qui s'évasait en une traîne conséquente, elle s'approcha avec un mauvais pressentiment. Ses cheveux sombres étaient coiffés comme toujours au carré, en de grosses ondulations sauvage.

La poignée tourna presque d'elle-même, trahissant l'impatience des gardes. Une petite escouade royale était plantée là, armée jusqu'aux dents, devant sa porte. Nery reconnu Silas dans le lot.

- Bonjour ma Dame, nous sommes chargés de votre protection durant les prochains jours à venir. Nous resterons à vos côtés pour assurer votre sécurité.

Sécurité, corrigea intérieurement Nery, non, Surveillance. Bien qu'elle fût agacée, elle les accueillit à bras ouvert.

- Bien sûr, entrez donc, mais le mois d'Agapi nécessite-t-il autant de mesure, plaisanta-t- elle ?

Tout en épiant chaque centimètre de l'entrée un des quatre garde lui annonça sur un ton grave

- De nouvelles bêtes ont envahi le spectacle hier. Kardia n'est définitivement plus une zone sûre.

The blood heiressOù les histoires vivent. Découvrez maintenant