Chapitre XVII : Recherches

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Venise, mars 1996

LIAM

Joy n'avait pas refait d'apparition dans ma vie depuis un certain temps.

Après son passage chez Louise, celle-ci m'avait réprimandé de lui avoir donné ce numéro. Après avoir bien réfléchi, je me suis avoué que je n'aurais peut-être pas dû le faire, du moins pas de cette façon. Elle ne m'avait pas parlé en détails de leur conversation ce soir-là, mais savoir si Joy allait bien ou pas me démangeait.

J'avais contacté la sœur de Max, Ilya, pour qu'elle nous aide à trouver la taupe qu'il y avait parmi nous et les fournisseurs d'Ernesto.

Elle est arrivée ce matin en Italie et la voilà maintenant devant ma porte. J'ouvre alors la porte à une élégante grande femme de couleur de peau noire. Ilya était la petite sœur, mais elle dépassait Max d'au moins cinq centimètres. Elle porte une robe orange et un blazer blanc par-dessus. Son afro est parfaitement coiffé. Je la fais entrer et l'invite dans le salon pour que je lui expose notre problème.

— Je te sers quelque chose à boire ? je lui propose quand elle s'assoit.

— Je veux bien un café, s'il te plaît Liam.

Je reviens avec son café et prends place en face d'elle dans l'un des fauteuils autour de la table basse en bois.

— Alors, je t'écoute.

Je lui explique alors toute la situation : Ernesto, les informations qui fuient, les armes, la drogue et Joy.

— Donc, ce que je dois faire exactement c'est trouver en priorité la personne qui transmet des informations ?

— C'est ça, je confirme.

Elle passe un coup d'œil sur les documents et informations que nous avons déjà récoltés. J'avais débarrassé mon bureau pour qu'elle puisse sortir tout l'attirail dont elle avait besoin.

— Liam, tu sais que je ne peux pas faire ça. Cela pourrait me coûter mon travail et ma place à la CIA.

— Je sais Ilya, c'est pour cela que tu ferais tout depuis mon ordinateur. Je sais qu'il n'est pas aussi puissant que le tien, mais si cela peut éviter que tu sois découverte, alors nous ferons ça. Nous avons vraiment besoin de ton aide, Ilya. Et si j'avais eu d'autres solutions, je n'aurais pas fait appel à toi, je te l'assure. Tu seras payé.

Je passe encore un moment à la convaincre et elle finit par enfin accepter le travail. J'avais conscience que je lui devrais ça mais si elle nous permettait de mettre Ernesto à terre, j'étais prêt à tout accepter pour.

Je demande à Hugo, un homme de main, si le bureau et la chambre que j'avais demandé d'aménager plus tôt dans la journée sont prêts. Après confirmation de l'homme, je fais monter Ilya pour la conduire dans son bureau réservé où personne n'est autorisé à entrer.

Pour éviter quelconques soupçons, je préférais garder la présence d'Ilya secrète pour le moment.

Bien sûr, elle pouvait rester tout le temps qu'il lui faudra, pour trouver tout ce que je lui avais demandé.

Après ça, je fais route vers ma répétition.

Il me faut de la musique.

De la musique.

La musique.

Musique.

Mon esprit était ailleurs. La disparition de Joy m'intriguait. Je me demandais où était passé la nymphe à la magnifique chevelure ces dernières semaines. Encore une fois, Louise n'avait pas de nouvelles non plus depuis leur soirée. Je ne savais pas si elle était rentrée saine et sauve. Si cela avait dégénéré ou non.

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