Chapitre XLIII : Bientôt, tout sera fini

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Venise, mai 1996

LIAM

— Je crois qu'elle n'a pas très bien pris la nouvelle.

Après que Joy ait disparue dans sa chambre, j'ai appelé Tom pour savoir si je pouvais passer chez lui, et sans surprise Louise était là aussi.

— Tu m'étonnes, ricane Tom.

Louise lui met un coup de coude. Nous sommes installés dans le salon de mon ami, eux sur le canapé et moi dans un fauteuil.

— Elle a simplement besoin d'un peu de temps Li, ne te stresse pas. Je suis sûre qu'elle comprendra à un moment ou à un autre, m'affirme Louise.

— Si tu le dis.

J'en reste peu convaincu.

— Et si après cela elle décide de partir ?

C'est tellement la pagaille dans mon cerveau que je n'arrive plus à arrêter de penser. Et si Joy décidait réellement de ne plus vouloir habiter avec moi.

Pendant que je gamberge, l'évocation de Gio par Ernesto se crée une faille pour venir me perturber, comme si je ne l'étais pas assez.

— Liam, m'arrête Louise. Je connais Joy, il ne faut pas que tu t'inquiètes. Essaie de te mettre à sa place, d'accord ? C'est la seule chose que tu peux faire pour le moment.

— Elle va te le faire payer, mon vieux.

Tu te la fermes, l'avertit Louise. Ne l'écoute pas.

— Je ne lui ai pas dit pour vous, je leur avoue.

— Nous nous en chargerons, ne t'inquiète pas pour nous.

Leur compagnie me fait du bien. Cela faisait un moment que je n'avais pas passé du temps avec eux alors je leur raconte les dernières nouvelles : où se trouve Ernesto et notre petite visite. Je ne parle pas de l'histoire avec Giovanna, je n'ai pas envie de me faire des films avant de lui avoir parlé.

— Tu veux dormir ici ? Je peux te préparer une chambre si tu veux, me propose Tom.

— Non, je ne veux pas l'inquiéter, je vais rentrer.

Ils me raccompagnent à la porte et me disent au revoir.

— Ne t'inquiète pas, ça va aller, essaie de me rassurer Louise pour la énième fois.

— Merci.

Je monte dans la voiture et direction la maison.

J'arrive et pose les clés sur le meuble dans le hall.

Joy dévale les escaliers à la hâte et me saute dans les bras.

Puis me met une petite claque sur la joue qui me réveille.

— Eh !

— Ne disparaissez plus jamais comme cela sans prévenir, imbécile.

— Joy, je tente de la calmer.

— Imaginez qu'un des amis d'Ernesto ait voulu vous tuer, maintenant que je sais que c'est totalement possible, je... Je n'ai même pas votre numéro pour savoir où vous étiez.

— Joy !

Elle me regarde enfin, ses yeux baignés d'inquiétude.

— Tout va bien, personne ne veut ma mort, d'accord ? Si quelqu'un voulait me tuer, il l'aurait déjà fait. Je suis simplement allé chez Tom.

— Chez Tom ?

— Oui, c'est mon meilleur ami. J'avais besoin de conseils.

— De conseils ?

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