Chapitre XXII : Première phase

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Los Angeles, avril 1996

LIAM

Nous sommes partis ce matin vers six heures. Il faisait encore nuit. Le vent soufflait fort et les nuages couvraient la Lune. À croire qu'Éole sait ce qu'il va se passer.

Je rappelle une dernière fois le déroulement à Marius et Tom, qui vont se disperser avec deux hommes chacun de chaque côté de la maison. De mon côté, j'entrerai par devant.

— Vous avez bien vos armes avec vous ?

— Liam, tu nous prends pour qui ?

— Parfait. Mais ne les utilisez qu'en cas d'extrême urgence.

Nous sortons du van garé dans la rue parallèle à celle de Costa et retrouvons les hommes que j'avais envoyés.

— Bonjour Serra.

— Bonjour Adonis, alors ?

— R.A.S. Il n'y a eu aucun bruit et aucun mouvement de toute la nuit. La voiture n'a pas bougé.

— Parfait, vous êtes tous prêts ?

— Oui monsieur.

— Prions Athéna pour gagner cette guerre.

Je lui passe devant et dicte aux autres quoi faire.

— Bien, je vais entrer, j'avertis tout le monde. Vous deux, vous couvrez mes arrières, Marius tu vas à gauche derrière le jardin avec vous deux. Et Tom, tu vas du côté de la piscine près de la baie vitrée, s'il se passe quelque chose de mal, vous entrez. Compris ?

C'est un oui général que j'obtiens en réponse.

— Adonis, tu restes au véhicule, si nous devons replier en vitesse il nous faut quelqu'un.

Je me dirige vers la porte d'entrée après que tout le monde soit à son poste. Je sonne une fois, deux fois, trois fois et toujours rien.

Je toque alors.

— Costa? Je sais que tu es là, ouvre-moi, je veux simplement discuter.

Rien.

— Cela fait un moment que tu n'es pas venu m'emmerder à Venise, tu commençais à me manquer.

J'entends un aboiement.

Ils sont donc bien là.

— Allez Costa, tu as quel âge pour jouer à cache-cache ? Ouvre cette fichue porte.

Je pose ma main sur la poignée, et en la tournant il se trouve que la porte est déverrouillée. Je place ma main sur mon arme pour pouvoir la dégainer à tout moment malgré l'angoisse qui monte en moi en touchant le bout de ferraille. Je pousse ensuite délicatement la porte. Le chien se précipite sur moi et commence à aboyer. Je lui fais chut du doigt, il s'arrête et sort de la maison. Je dis dans l'oreillette qui me relie à Tom et Marius de ne pas tirer sur le chien.

J'avance doucement en faisant attention à ne faire aucun bruit dans la maison. Je traverse le hall d'entrée et l'observe. Un grand miroir qui prend toute la hauteur et la largeur occupe le mur droit du couloir. Un lustre en acier pend au plafond.

Rien à voir avec nos maisons en Italie.

Je continue de m'avancer et fait un tour dans le salon. Les lumières sont éteintes mais un verre d'eau avec un glaçon est posé sur la table basse au milieu de la pièce.

Ils sont là.

Il a dû m'entendre et se cacher. J'entends un bruit à l'étage. Quelque chose qui se casse. Je me dirige vers les escaliers en vitesse et commence à les monter toujours à pas de loup.

J'arrive devant un nombre incalculable de portes. Je décide de les ouvrir délicatement une par une pour trouver Costa. Certaines sont verrouillées, d'autres contiennent juste un lit ou alors un bureau et une étagère.

L'une des portes s'ouvre mais difficilement. Quelque chose la bloque, quelque chose de lourd. J'essaie de pénétrer dans la chambre mais malgré la force que j'y met, elle a du mal à s'ouvrir. Elle est bloquée.

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