Venise, avril 1996
LIAM
— Louise, ouvre-moi !
Après deux jours de fierté, j'ai décidé de venir chercher Joy, parce que maintenant, sa présence me manque. Et je la déteste pour ça.
Je savais qu'elle était chez Louise car je l'avais suivie le soir où elle m'a fuit pour être sûr qu'elle soit en sécurité. Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête.
— Louise, ouvre ! je supplie encore une fois mon amie.
Il pleuvait et ça faisait une heure que j'attendais que quelqu'un daigne m'ouvrir. J'en avais marre de toute cette pluie ces derniers jours.
J'avais compris la leçon et mon erreur. Un bruit de serrure se fait entendre et la tête de Louise apparaît enfin.
— La demoiselle ne veut pas te parler.
La frange de Louise lui tombe sur les yeux. Il faudrait qu'elle se la coupe légèrement.
— Allez, fais-moi entrer, je t'en supplie. Je suis trempé.
— Et tu crois que c'est mon problème ?
Elle referme la porte et je retape aussitôt.
— Louise ! Ouvre cette porte !
Toujours rien. Un flash apparaît dans le ciel et le bruit arrive quelques secondes après.
— Fais chier, je jure alors que l'orage était déjà là.
Je retourne dans ma voiture pour me protéger de cette pluie qui mouillait tout mon corps et mes vêtements. J'appelle Tom pour lui raconter ce qu'il se passe et il me rit au nez.
Après une petite discussion que nous avons eu il y a deux jours, les tensions entre nous se sont atténuées.
— Je sais pas comment tu vas te sortir de cette situation, mais bon courage, mon pote.
— Merci du soutien.
Il raccroche et je balance mon téléphone sur le siège à côté de moi. J'allume la radio et laisse la musique atteindre mes oreilles. Son départ ne date que d'il y a deux jours mais j'ai le sentiment que cela a duré une semaine, pour ne pas dire une éternité. La présence de Joy a refait vivre les énergies de cette grande maison qui baignait dans la solitude.
La pluie s'est un peu calmée et je décide de revenir à la charge. Je sors donc de la voiture et me retrouve face à la porte de mon amie. Je toque en l'appelant. Mais comme tout à l'heure, rien ne se fait entendre à part un dégage.
— Louise, je t'en prie, ouvre cette porte.
Le bruit du verrou se fait enfin entendre. Louise est placée dans l'encadrement de la porte.
— Je t'en prie, laisse-moi la voir.
Elle croise les bras sur sa poitrine et remonte ses lunettes sur son nez.
— Je le ferai.
— Les dieux du ciel, je lâche, soulagé.
— Seulement si, elle marque une pause comme si elle réfléchissait, tu me supplies à genoux.
— Comment ?
— Si tu me supplies de voir Joy, ça sera à genoux, Liam. C'est la seule condition que je t'impose.
Elle n'affiche aucune expression sur son visage.
— Tu plaisantes, j'espère.
— Pas du tout. Allez, Liam, sinon tu ne reverras pas ta bien-aimée de sitôt.
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L'AMOUREUX
RomanceDans le monde de la bourgeoisie italienne dans les années 1990, les gens ont une passion pour les soirées et galas, les ventes aux enchères, les belles voitures. L'argent fait leur bonheur et ils ne le cachent pas. Mais les choses se corsent quand o...