Chapitre LI : Avez-vous dit de l'amour ?

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Venise, juin 1996 

LIAM 

Assane m'a immédiatement passé Ilya. J'aurais dû me douter qu'un jour ou l'autre cette histoire allait nous retomber dessus.

Ilya n'a pas l'air stressé, mais plutôt dans l'incompréhension.

— Je n'arrive pas à comprendre, nous confie-t-elle.

— Comment ont-ils su ?

Je l'entends pianoter sur son clavier.

— Je n'en sais rien, j'avais effacé toutes les traces, rien ne pouvait remonter jusqu'à moi, précise-t-elle.

Ilya elle nous décrit la menace qu'elle a reçu. Je sens Max se crisper à côté de moi. Sa soeur et lui ont une relation similaire à celle de Gio et moi. Sauf que les rôles sont inversés. Ilya est la petite dernière de leur fratrie composée de quatre frères et elle. Bien sûr qu'Ilya travail avec les grands enquêteurs de polices d'Amérique ne plaît pas à Max, mais ce n'est pas comme si celui-ci avait eu le choix. Ilya lui a promis de ne jamais s'immiscer dans les affaires de son frère.

— Je vais voir ce que nous pouvons faire de notre côté.

— Merci Liam.

Joy nous rejoint à ce moment-là dans la cuisine et tend sa main vers le téléphone en donnant un ordre qu'elle ne prononcera pas. J'hésite à déposer l'objet dans le creux de sa main mais sa réplique fait disparaître tous doutes en moi :

— Je vous demande de me passer Ilya, elle répète sur un ton plus affirmé.

Tous les regards sont sur elle à ce moment-là. Elle insiste une dernière fois du regard alors le téléphone atterrit dans sa main.

— Ilya, bonjour, je m'appelle Joy.

J'avais bien remarqué que l'information concernant Ilya dans la recherche de Joy avait irrité cette dernière.

Nous arrivons à distinguer la voix d'Ilya à travers l'appareil.

— Je m'en doute, pas beaucoup de femmes sont avec Liam et Max en même temps, à part Noûr.

— Je voulais vous remercier, vous m'avez sauvé la vie.

— Remercie Liam, elle insiste. Il a bien forcé pour avoir mes services, mais il m'a prouvé que tu en valais la peine, Joy Ricci, bienvenue dans la famille.

Un joli sourire s'affiche sur le visage de Joy quand elle raccroche et me donne le téléphone.

— Osez-me dire maintenant que je n'ai pas d'amis et vous pouvez dire adieu à vos bijoux de famille.

Mon corps frissonne à cette menace. Comment se fait-il que cette femme me fasse autant d'effet avec une seule phrase?

Joy se tourne vers Assane et Max.

— Messieurs, j'ai été ravie aussi de vous rencontrer. Assane, nous n'avons pas fini notre discussion, j'espère te revoir dans peu de temps.

Il hoche la tête en guise de réponse.

— Max, enchaîne-t-elle, quoi que tu fasses, tu as l'air d'un homme bien, tu embrasseras ta soeur de ma part quand tu la verras.

— Avec grand plaisir, Ricci.

Sur ces derniers mots, elle se dirige vers la porte. Nous la suivons tous les trois du regard comme si elle nous avait jeté un sort. J'espère simplement que ni Assane ni Max n'a les mêmes pensées qui traversent mon esprit à cet instant précis.

— Essaye de ne pas la faire fuir, me conseil Max. J'aimerais bien l'avoir en tata riche pour mes gosses.

— Les dieux savent quand, je complète comme si Max était déjà marié avec l'amour de sa vie.

L'AMOUREUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant