Le destin d'Éli

Chapitre 25 : Relation conflictuelle

Stiles :

J'ai encore passé une sale nuit à cogiter, tout comme ma journée. Éli était en cours et mon père au taf, donc j'ai eu le temps de ruminer. J'ai pensé à tellement de choses que tout devient brouillon. Ma plus grande préoccupation du moment est quand même Éli. J'aimerais que ma relation avec lui se stabilise, qu'on trouve un terrain d'entente qui nous amènerait à être courtois l'un envers l'autre. Cependant, j'avais d'autres trucs en tête. Je dois trouver un moyen d'accéder aux ouvrages de Talia Hale afin de dénicher un moyen de ramener Derek parmis nous. J'ai aussi réfléchi à la façon dont je vais engager la conversation avec Scott et Allison pour avoir leur version de l'histoire. Je suis sûre qu'il voudra à tout prix protéger sa petite amie et être auprès d'elle, pourtant il faut que je la vois seule. Je dois également trouver un moyen d'avoir la version des choses de Lydia sans que ce soit moi qui lui demande. Il faut être rusé pour atteindre tous mes objectifs.

- Tu es encore là !

- Oui, papa, dis-je distinctement en décortiquant chaque syllabe.

- Tu fais quoi ?

- Je classe les éléments qu'il y a dans ma tête pour éviter de passer à côté de quelque chose. J'ai besoin de canaliser ce flot d'informations qui me donne mal au crâne.

J'ai des feuilles étalées partout sur la table à manger. Toutes mes idées sont écrites dessus. Chaque bout de papier contient une idée et les moyens que je pourrais employer pour parvenir à mes fins. Mon père jette un coup d'œil par-dessus mon épaule.

- Tu comptes faire quoi avec tout ça, fiston ?

Je pivote mon regard vers lui en rassemblant mes documents pour le lui cacher. Je ne veux pas qu'il se doute de quoi que ce soit sur mes intentions. Je veux qu'il me laisse gérer ça, seul. Il hausse un sourcil, confus par ma réaction.

- Stiles, s'il te plait qu'est-ce que tu comptes faire ? Pourquoi il y a le prénom d'Allison écrit dessus ? Et également...

- Papa, arrête !

- Je m'inquiète pour toi Stiles...

Mon portable sonne et Dieu merci, Karen me sauve la vie. J'embarque mes papiers avec moi et me dirige vers le jardin sous le regard interrogateur de mon père. Je sors en prenant soin de refermer la porte derrière moi. Je décroche mon smartphone soulagé d'être sorti de ce pétrin.

- Allo, Karen, com...

- QU'EST-CE QUE TU FOUS MIECZYSLAW STILINSKI ? DEPUIS QUE TU ES PARTI, TU N'ENVOIES AUCUN MESSAGES, AUCUNES NOUVELLES ! TU IMAGINES L'ANGOISSE QUE C'EST ? TU TE RENDS COMPTE QUE ÇA FAIT PLUSIEURS JOURS OÙ JE NE SAIS ABSOLUMENT RIEN DE OÙ TU TE TROUVES, CE QUE TU FAIS ET COMMENT TU VAS !

- Woh, woh, woh... Tu vas te calmer ?

- ET TOI, TU PENSES À MOI ? TU PARS SUR UN COUP DE TÊTE ET PUIS TU DISPARAIS COMME PAR MAGIE !

- Je n'ai pas disparu, puisque je te réponds !

- TU DAIGNES ENFIN RÉPONDRE, TU VEUX DIRE !

- J' EN AI RIEN À FOUTRE, OK ? ÇA NE TE PLAIT PAS, TU TE CASSES ! J'AI D'AUTRE CHAT À FOUETTER, ICI !

Je parle en faisant les cent pas car j'ai du mal à me contenir. Je souffle en levant le menton vers le ciel et je remarque qu'Éli est à la fenêtre. Il écoute la conversation. Il se croit peut-être discret, mais il est cramé à dix milles kilomètres à la ronde.

- HA OUI, TU VEUX QUE JE TE RAMÈNE TÉLIO ? QUE TU T'EN FICHE DE MA GUEULE, OK, JE M'Y SUIS HABITUÉE, MAIS TU PENSES À TON FILS AU MOINS ?

Je vois Éli froncer les sourcils et refermer le rideau violemment. L'annonce du prénom de mon deuxième fils doit y être pour quelque chose dans cette colère non contrôlée. Pourquoi faut-il qu'il ait une ouïe surnaturelle ?