Chapitre 45 : Le marquage

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Attention : Chapitre ayant un contenu pour adulte ! Il pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes !

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Stiles :

Après un repas prit au restaurant dans la joie et la bonne humeur, le pas de la porte est franchi et l'atmosphère se gonfle d'électricité. Je sens que Derek est tendu et j'imagine que le stress l'envahit. La situation entre nos garçons ne doit pas arranger ce qu'il se passe dans sa tête. Je le vois s'avancer dans le séjour alors je le suis comme son ombre. Je sens bien que l'angoisse est à deux doigts de l'engloutir dans les profondeurs des ténèbres. Je m'approche à pas de loup et me poste juste derrière lui.

- Derek, si ce n'est pas le bon moment pour toi, on peut toujours reporter... annoncé-je avec hésitation.

Il passe ses mains dans ses cheveux et soupire avant de se tourner face à moi. Il agrippe mes mains, me regarde droit dans les yeux.

- Stiles, si c'est important pour toi, ça l'est pour moi... Je... J'ai juste peur de la tournure que ça puisse prendre si... Si ça ne se passe pas comme on aimerait que ça se passe.

Comment le réconforter et le rendre confiant face au marquage qu'on s'apprête à faire sans même avoir de visu sur la suite ? Je ne sais pas... J'ai l'impression d'être nul et pitoyable dans tous les domaines de ma vie.

- Je ne veux pas te forcer, mais je suis persuadé que ça se passera bien.

Il me dévisage l'air de dire que je suis timbré. Je lâche l'une de ses mains et caresse sa joue.

- Derek, tu m'as mis enceinte en un seul essai, chose qui ne s'est jamais produite auparavant. Je t'ai fait revenir d'entre les morts grâce au lien qu'il y a entre nous et ça non plus, ça n'est jamais arrivé. Alors pourquoi ça se passerait mal ?

- J'ai peur que tu te transformes et que tu m'en veuilles ou pire encore, que tu meurs.

Il a peur que je l'abandonne de nouveau. Cette trahison lorsque je suis parti, n'est pas cicatriser. La plaie est toujours grande ouverte lui rappelant sans cesse le mal qui a été fait. Je laisse tomber ma main comme si elle se suicidait. D'un côté, je comprends qu'il reste incertain et tourmenté. Il a peur que je lui fasse revivre l'enfer. D'un autre, je pensais stupidement que ce serait simple de récupérer sa confiance.

- Écoute, il y a quinze ans, j'ai fait la plus grosse connerie de ma vie... Je ne compte plus la fuir. Je veux la reprendre en main et enfin être heureux. Je n'ai pas disparu après l'annonce de cette nouvelle grossesse et pourtant, je flippe énormément, mais je ne veux pas partir. Malgré toutes les difficultés avec Éli, Télio et toi, je ne veux rien lâcher. Si je veux cette marque, c'est pour être sur la même marche que toi niveau émotionnel et sensationnel. Je veux ressentir les mêmes choses que toi. Je veux être ton égal Derek. Et clairement, je m'en fiche si je venais à me transformer...

- Ne dis pas ça Stiles, me coupe-t-il. Tu n'en a jamais voulu et la dernière fois qu'un événement surnaturel t'a frappé, tu as disparu laissant derrière toi un gamin, une meute dissoute et... et moi, finit-il en chuchotant.

Je l'arrête en l'embrassant passionnément. Je n'ai plus d'argument pour qu'il me fasse confiance. Alors, je fais simplement ce que j'ai envie depuis qu'on a passé la porte. Je me décale et l'incite à poser son front sur le mien, quelques millimètres nous séparent.

- Je ne vais pas disparaître Derek... Je t'aime ! chuchoté-je sur ses lèvres.

Il m'embrasse de plus belle, mais l'urgence de son geste me pousse à m'agripper à lui. Il me pousse contre le premier mur qu'il croise. Ses mains passent sous mon tee-shirt, l'enlève en le jetant à l'autre bout de la pièce et me prend par la taille. Sa peau contre la mienne me fait instantanément frissonner. Il se recule et entremêle ses doigts au miens pour que je le suive.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant