Chapitre 22 : Révélation importante

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Éli :

J'en ai marre de me prendre des tonnes de volt dans le corps. C'est une sensation horrible. J'ai l'impression que des éclairs me traversent les os. Tout mon squelette est parcouru par ces picotements qui deviennent insupportables. Je sens que je faiblis un peu plus à chaque seconde qui s'écoule. J'essaie d'hurler, mais ça m'est impossible. Je n'ai plus la force pour alerter les autres loups.

- Pourquoi tes yeux clignotent ?

Je ne comprends pas pourquoi elle n'arrête pas de me parler de mes yeux. J'ai beau lui dire que c'est parce que j'arrive à me transformer depuis pas longtemps, elle n'en croit pas une miette et continue de s'acharner sur moi. Elle me gifle une fois de plus avant que l'autre homme me mette cette barre en fer sur le torse.

- Haaaaaa !!!

Je suis vidé de toute ma force. Je sens que mon côté loup-garou s'épuise. Les poils disparaissent. Mes crocs se rétractent. Cependant, mes yeux clignotent toujours. Ma vision me donne mal au crâne car tout change de couleur si vite. Je les ferme.

- Ouvre-les ! hurle-t-elle en me giflant de nouveau.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Savoir ce que tu es !

- Putain je ne suis qu'un loup-garou de naissance qui ne s'est même pas se transformer quand il le veut ! Voilà tout !

J'en peux plus de cette folle furieuse. J'entends un mot résonner dans ma tête depuis au moins vingt bonnes minutes : "Calavera". Qu'est-ce que ça peut bien dire ? Je regarde cette dame et cet homme qui ont une rage en eux et je ne comprends même pas pourquoi ? Je leur ai fait quoi ? Franchement ! Leur accent hispanique me met la puce à l'oreille.

- Calavera !

- Ha ! On avance. Tu nous connais !

Comment je peux savoir qu'il s'agit d'une famille de chasseurs ? Peut-être que c'est de ça qu'elle parlait en voulant savoir ce que je suis. J'aurais mieux fait de réfléchir dans ma tête. Maintenant, elle doit se douter de quelque chose.

- Mon père m'a déjà parlé de votre famille. Vous êtes des chasseurs depuis très longtemps, mais je n'en sais pas plus.

Je joue cette carte là. Ils connaissent mon père, alors ça devrait leur paraître normal qu'il m'ait parlé d'eux. Je reste le plus calme possible pour qu'il ne décèle pas ce mensonge. Et je pense que ça marche.

- Imaginons que je te crois, comment ce fait-il que tu ne connaisses pas l'existence de ton deuxième père ?

À tous les coups, ils essaient de me faire cracher le morceau sur mes origines. Je suis obligé de protéger Stiles pour me protéger moi ! Et pourtant, je n'ai clairement pas envie de le défendre, celui-là. Après tout ce qu'il nous a fait subir à moi et mon père, j'aimerais juste leur livrer Stiles, mais à quoi bon ? Je risque ma vie, si je révèle ce que je sais et puis mon père me dirait quoi si je trahissais son compagnon ?

- Je n'ai pas de deuxième père.

- Ha oui ? Tu en es sûr ?

- Mon père m'a toujours dit que ma mère était morte en me donnant la vie.

Je crois que je joue bien la comédie puisqu'ils me dévisagent, tout en étant complètement à la ramasse. Je sens leur odeur de frustration. Je peux également constater leur énervement s'incruster sur leur visage fermés. Ça ne doit pas être bon signe !

- Nous mentirait-il ? demande la femme à l'homme.

- C'est fort probable.

Elle arrache la barre de fer à l'homme et me frappe à plusieurs reprises avec. J'hurle de toutes mes forces. Les coups me brisent les os, mais je guéris rapidement. Néanmoins, l'électricité ajoute une douleur cuisante qui fissure mon âme. Mes paupières deviennent beaucoup trop lourdes à porter. Je perds pieds et sombre subitement dans ce ravin effrayant.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant