Chapitre 36 : Un moment d'égarement ?

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⚠️ ATTENTION !

Chapitre contenant des scènes qui ne ne conviennent pas aux jeunes publics !!

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Derek :

J'ai peur que tout ça ne soit encore que dans mon imagination. Lorsque je me suis sacrifié, je suis tombé dans ce trou noir sans fond. J'avais l'impression de chuter encore et encore, sans jamais m'arrêter. J'ai tenté de me raccrocher pour ne plus tomber dans le vide, mais l'air n'est pas quelque chose de solide. Les seules choses qui me sortaient de cette décadence sombre et terrifiante étaient mes multiples démons. L'image de Stiles venait sans cesse me pulvériser. Je revivais les scènes qu'on a vécues ensemble qui bizarrement se finissaient mal, mais également des scénarios dramatiques purement inventés par mon subconscient. J'essayais tant bien que mal de réprimer tout ça. Je sais que je culpabilisais beaucoup de ne pas avoir cherché à le contacter et je n'ai fait que nourrir ces esprits infâmes sans âme.

Pourtant, je sens bien ses lèvres écrasées sur les miennes, son souffle chatouillant ma peau et sa main posée au-dessus de la mienne. J'ouvre les yeux pour être certain qu'il ne s'est pas évaporé. Je tombe sur ses pupilles chocolat qui pétillent de mille feux. Soudain, je me recule et baisse le menton. Qui me dit qu'il en avait envie ? Lui, qui est parti, il y a quinze ans. Lui, qui nous a abandonnés puisqu'il ne supportait plus la vie surnaturelle.

- Je suis désolé, dis-je dans un brisement de voix. Je... je...

Mes joues sont prises d'assaut, coincées dans l'étau qu'est devenue ces mains qui soulèvent mon visage. Stiles ferme les yeux et m'embrasse sans plus attendre. C'est lui qui a entreprit ce geste tant attendu de ma part. Cependant ça me met davantage le doute sur le fait que se soit bien réel. Je lui agrippe désespérément le visage de mes deux mains et approfondit le baiser dans une urgence sans nom. Le lien se gonfle et embaume mon cœur d'un bonheur intense et c'est de cette manière que j'ai la conviction, en deux secondes, qu'il est bien là, présent devant moi. Je quémande avec ma langue l'accès à sa bouche. Chose qu'il ne me refuse pas. Un ballet endiablé digne du Lac des Cygnes se déclenche entre nous, laissant place à cette envolée de papillons dans le bas de mon ventre. Cette sensation m'avait énormément manqué. Les palpitations de mon cœur se calent sur le rythme que cette tension provoque. Je tends l'oreille et me concentre sur le sien qui bat anarchiquement. Mes lèvres s'étirent, heureux qu'il soit dans le même état que moi. Un frisson remonte l'entièreté de ma colonne vertébrale, lorsqu'il se met à tirer légèrement sur mes cheveux. Je descends mes mains dans son dos, l'approchant un peu plus près de mon corps. Le baiser devient rapidement plus sauvage. Nos dents se percutent à plusieurs reprises rendant la passion plus dévorante.

Je me détache de lui, ayant besoin de reprendre mon souffle. Je m'aide de mes mains pour avancer assis sur les fesses sur le matelas, tout en passant derrière lui, afin de m'asseoir à ses côtés. Je lui jette un coup d'œil et je peux ressentir la panique prendre possession de son corps. Alors, je respire profondément et pose ma main sur la sienne en entremêlant nos doigts ensemble comme pour lui prouver qu'il n'y a aucune raison de s'affoler. Je me lève et me poste devant lui, en tendant un bras. Je lui tire sur la manche de son sweat pour qu'il se lève et je le prends immédiatement dans mes bras. Un soupir de soulagement sort de sa bouche. Je lui fais donc un bisous dans le creux de son cou et de son épaule, puis remonte la ligne de sa mâchoire avant de retrouver ses lèvres douces et délicieuses. Nos mains se baladent sans aucune pudeur sur le corps de l'autre comme pour réimprimer chaque courbes, chaque détails. Il a pris en musculature et ça le rend d'autant plus viril, plus sauvage. On se serre, se desserre, se touche, s'embrasse, toujours un sourire scotché sur nos lèvres. Je joue avec ses cheveux longs qui sont vraiment nouveaux pour moi, mais ça lui va super bien. Il me fait craquer davantage. Je le fixe sans le lâcher du regard. En suivant les courbes de son corps, mes mains rattrapent les siennes et l'emmènent avec moi. Je fais une marche arrière jusqu'à atteindre le couloir de l'entrée où se trouve aussi l'accès au premier étage. Avant de monter sur la première marche, je le plaque contre le mur séparant le hall du séjour. Je n'attends pas une seconde de plus pour lui attraper les joues et l'embrasser comme jamais je ne l'avais embrassé avant. L'état d'urgence dans lequel nous sommes, nous pousse à agir avec animosité. Je me colle contre son corps voulant le sentir sous mon poids. Ses mains s'introduisent dans le bas de mon dos, intensifiant les battements d'ailes des papillons que j'ai dans le ventre. Mes organes se tordent de plaisir me poussant à le prendre par les jambes et à le porter. Sa tête se retrouve au-dessus de la mienne. Son sourire en dit long sur la même envie qu'il a de prolonger ce moment magique. Il fourre ses doigts dans mes cheveux et les tire gentiment. On se retrouve après quinze ans de silence radio. C'est plutôt étonnant, mais c'est surtout très intense.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant