Chapitre 44 : Soirée d'enfer !

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Stiles :

On vient de récupérer Télio à l'école, juste après avoir été chercher Éli au lycée qui tire la tronche depuis qu'il s'est installé sur le siège arrière de la voiture. Les deux sont derrière et ne se parlent pas, chacun regarde par la fenêtre dans un silence glauque.

- Bon les garçons, ce soir vous allez dormir chez Noah, enfin votre grand-père.

C'est seulement lorsque Derek leur annonce qu'ils dormiront tous les deux chez mon père que l'atmosphère s'assombrit davantage. Un énorme nuage noir et electrifié se place au dessus de nos têtes.

- Quoi ? s'étonne Éli. Pourquoi ?

- Stiles et moi avons des choses à faire ce soir.

- Et alors ? D'où ça me regarde ? Je peux très bien rester seul, ce n'est pas comme ci tu ne l'avais jamais fait auparavant !

- Éli, s'il te plait...

- Aller chez Noah, c'est super cool, mais pas avec ce morveux là, riposte-t-il en pointant du doigt Télio qui tourne la tête dans sa direction, une lueur terrifiante dans les yeux.

Je préfère laisser Derek gérer puisque moi je ne suis pas en droit de le reprendre et de toute manière, il ne m'écoutera pas. Je ne sais absolument pas comment réagir face à un jeune en pleine crise d'adolescence. J'aimerai défendre Télio, mais une fois de plus, je ne sais pas gérer ce genre de situation, m'en étant pas intéressé plus tôt. J'enfonce simplement la tête dans mes épaules et me fais tout petit.

- Écoute, parle mieux à Télio et puis c'est comme ça...

- Tu me saoules à imposer tes choix.

- Ne me réponds pas, Éli !

Je remarque que Télio s'enfonce dans son siège lui aussi. Il regarde Derek qui conduit tout en répliquant à son fils.

- J'aurais mieux fait de ne pas aller le voir, tu ne serais pas revenu et on n'en serait pas là.

- ÉLI ! râle Derek en serrant sa mâchoire.

On se gare devant la maison de mon père et Éli sort sans même que la voiture soit arrêtée. Derek pose son crâne, les yeux fermés, sur l'appuie-tête en soufflant. J'entends la ceinture de Télio se détacher et il se déplace jusqu'à être sur le siège sur lequel Éli était, il y a encore quelques secondes. Il pose délicatement sa petite main sur son épaule. Je trouve ça très mignon et ça embaume mon cœur d'une joie intense. Derek tourne la tête vers lui tout en souriant.

- Bon mon père nous attend, dis-je en donnant un coup de tête vers la porte.

Derek ouvre sa portière et sort pendant que je fais la même chose de mon côté. Il ouvre ensuite celle de Télio.

- Allez viens bonhomme, dit-il en ébouriffant les cheveux de mon petit gars.

On rejoint mon père sur le pas de la porte.

- Éli est encore d'humeur massacrante, dis-donc !

- Il m'énerve à réagir comme un gamin... souffle Derek.

- Il faut lui laisser du temps... réplique-il. Et comment va mon p'tit bonhomme ?

Télio lui sourit en guise de réponse avant de nous faire un signe de la main et d'entrer après l'invitation de mon père.

- Merci papa !

- Je ne te promets pas que ce soit une soirée en paix, continue Derek.

- Écoute, on va essayer de cohabiter sans s'entretuer alors.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant