Chapitre 39 : Encore une fois

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Stiles :

J'ai amené Derek chez lui directement après cette pulvérisation d'aconit tue-loup. Derek est encore bien affaibli, alors je l'aide à s'allonger dans le canapé. Il jette sa tête en arrière en soupirant de douleur. Je pars dans la cuisine pour lui servir un verre d'eau avant de lui amener.

- Tiens, tu devrais boire un peu !

Il boit et au même moment, Éli descend de l'étage et s'introduit dans le salon.

- Papa qu'est-ce qu'il se passe ? s'affole-t-il en accourant vers nous.

Derek veut lui répondre, mais il se met à tousser une fois de plus.

- On est allé voir Deaton pour cette histoire de talisman et Peter à débarqué, répondis-je lassement.

- OH L'ENFOIRÉ !

- L'empoisonnement à l'aconit tue-loup ça vient de Deaton, mais c'était pour neutraliser Peter. Ton père est une victime collatérale.

- Raconte-moi, Stiles.

Oh, ça y est, il s'est radoucit avec moi.

- Deaton a mis des pièges afin de se protéger en cas de danger. On était tous les trois à l'écouter parler du talisman, mais l'étau se resserrait sur Peter et il a voulu nous attaquer. Deaton a simplement déclenché un pulvérisateur d'aconit tue-loup en me gueulant de sortir au plus vite ton père dehors. On lui a donné un remède et d'ici demain, il devrait être sur pied.

Éli s'assoit sur le bord du canapé en prenant la main de son père. Je me sens subitement de trop, comme si je n'avais pas le droit d'être à son chevet.

- Je vais vous laisser, dis-je peu sûr de moi.

Je tourne les talons et me dirige vers la sortie.

- Stiles !

Je pivote vers Éli qui vient de m'appeler.

- Merci !

Ça me fait plaisir qu'il se soit adouci.

- Tiens-moi au courant de son état, s'il te plait.

Il hoche la tête et je quitte la maison des Hale. Étant donné qu'on est allé voir Deaton avec sa voiture, je me retrouve à pied pour rentrer chez moi. Vu la chance que j'ai, la pluie violente ma peau. Mes cheveux longs se retrouvent rapidement plaqués contre mon visage, dégoulinant jusque dans mon cou. La fraîcheur de cette soirée en plus de cette pluie diluvienne me raffraichîssent les idées.

Après être rentré et avoir pris une douche bien chaude pour me réchauffer, je pars me mettre au lit. Mon père est de garde cette nuit et ne risque pas de rentrer de si tôt. Je me faufile en boxer sous ma couette et m'enroule dedans. Je ne sais pas si le sale temps a eu raison de moi et de ma santé, mais je me sens vraiment mal. J'ai super froid et la chair de poule devient mon épiderme. Je ferme les yeux et respire profondément. Pourtant, c'est là, dans le fond de ma gorge. Je le sens arriver, enflammant mon œsophage. Je me dépêche de me libérer de cette couette dont je me suis emprisonné seul. Je me débat avec, constatant que le pire arrive. Tel un serpent, je ne sais pas m'en défaire. Je tombe du lit, sentant ce liquide surpuissant faire son arrivée au loin. Je me presse à me relever et à aller dans la salle de bain. Je me penche au-dessus du lavabo. Une vague de chaleur me traverse de la tête aux pieds et je finis par vomir mes tripes. Les spasmes qui prennent d'assaut mon ventre me font régurgiter encore et encore. Les odeurs nauséabondes me donnent d'autant plus la nausée, alors j'ouvre le robinet pour que ce dégoulis disparaisse de ma vue. Je retire le sweat que j'ai car j'ai beaucoup trop chaud maintenant. Une fois réellement passé, je nettoie ma bouche d'abord avec de l'eau puis avec le bain de bouche de mon père. Ce goût de menthe me rafraîchit l'haleine. Je m'assois contre la paroie de la baignoire et replie mes jambes contre mon torse. Je pose les coudes sur mes genoux et retiens ma tête qui part en cacahuète. Je prends de grandes inspirations profondes et souffle de la même façon. Ça y est, ça recommence. Il fallait s'en douter. C'est les effets de la grossesse. Je craque et fond littéralement en larmes. J'aurais tellement préféré que ça n'arrive pas. J'angoisse à l'idée de revivre cet enfer. J'aimerais me cacher et ne jamais réapparaître. Je n'arrive pas à m'en remettre, probablement les hormones... Je souffle désespérément et fini par extérioriser en criant. J'entends la porte s'ouvrir violemment et je me tends. Quelqu'un monte quatre à quatre les marches et je retiens ma respiration. L'intrus s'introduit dans la salle de bain, me faisant sursauter.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant