Chapitre 10 : Découverte surprenante

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Éli : 

Cette nuit, je n'ai fait que réfléchir. J'ai bien réalisé que Noah avait aussi ses propres secrets. En reportant la conversation sur le fait que mon père est la cause du départ de son fils et en disant que l'histoire était complexe, j'en ai conclu que ça allait être compliqué de lui tirer les vers du nez. Ça m'a pris la tête toute la nuit et je suis tombé dans cet enfer infernal qu'est l'insomnie. Réfléchir. Penser. Me torturer. Imaginer. Revivre. Mon cerveau a tourné à plein régime. En entendant Noah claquer la porte ce matin, je n'avais qu'une seule idée en tête : fouiller afin de trouver des réponses. Je veux savoir ce qu’il s’est passé entre Stiles et mon père. À quel degré mon père à foiré pour que le fils du shérif déguerpisse en explosant le lien qu’avait la meute. Peut-être qu’en sachant d’où provient cette explosion, j’en connaîtrais plus sur ma mère. Même si j’avoue que pour l’instant je ne sais pas ce qui relierait ces deux histoires. Mais qui sait ? En tout cas, si je peux éclaircir cette affaire, j’avancerais sur mes nombreux questionnements et c’est déjà pas mal !

Je saute de mon lit et me dit que cette chambre doit bien contenir des indices. Je commence par le bureau de Stiles. J’ai l’impression que c’était son endroit à lui, où il faisait ses recherches, où il passait ses nuits scotché à son ordinateur, où il faisait des hypothèses. Son tableau témoigne toujours de cet acharnement à résoudre les affaires surnaturelles qui sévissaient dans cette ville plusieurs années auparavant. Je m’assois sur son siège, puis je me demande si j’ai le droit. Oh et puis je m’en fiche, il n’est pas revenu depuis quinze ans, donc je pense qu’il n’y verrait pas d’inconvénient. J'ai dit quinze ans ? Et si mon père avait couché avec la petite amie de Stiles ? Ce qui expliquerait pourquoi il a détruit Stiles et pourquoi la meute s'est dissoute. J'espère être sur la bonne piste même si je verrais mal mon père faire ce genre de chose, surtout à un ami. J’ouvre un premier tiroir, il y a une tonne de feuille. J’analyse les écritures. Je regarde les dessins. C’est clairement du travail signé Lydia. J’imagine qu’il essayait de recoller tous les morceaux pour arriver à des conclusions. J’ouvre celui d’en-dessous et c’est clairement un bazar. Un mélange de stylos, de crayons, de gommes et de post-it multicolore. Le dernier tiroir contient un stock de pelotes de laine rouge et de rouleau de gros scotch. Ça me fait rire puisque je me rappelle que Noah m’avait dit que la Jeep était remplie de ruban adhésif. Fin bref, ce n’est pas le sujet du jour. Je regarde en profondeur la pièce dans l’ensemble, cependant il n’y a pas grand chose. Je me mets à quatre pattes et regarde sous le lit, mais à part des nids de poussière, il n’y a toujours rien. Je passe sur le matelas pour retrouver l’autre côté et observer cette étagère. J’ouvre les livres au cas où il aurait caché des indices, en vain. Rah, c’est soulant. 

Je descends afin d'aller grignoter un petit encas pour me remplir le ventre. Noah n’a que du café et je ne peux pas en boire à cause de l’hyperactivité. Je prends une tranche de jambon dans le frigo et pars m’asseoir dans le salon. Je sais que Noah y passe une bonne partie de son temps, que se soit pour les loisirs ou bien le travail. Plus jeune, je l’observais se concentrer sur ses dossiers. C’était magnifique de le voir se mordre la lèvre, froncer ses sourcils ou encore rechigner. Ça me passait le temps. Je fouille le meuble TV, mais rien. Il n’y a que des dossiers du genre “Banque” ; “Impôt” ; “Assurance”. Des choses de la vie quotidienne ! Qu’elle lourdeur. Je retourne toutes les armoires, même celles de la cuisine. Dans les films, il y a toujours un indice important caché dans une boîte en métal dans le fin fond d’un placard de cuisine. Alors, j’y mets beaucoup d’espoir. Rien, rien et encore rien ! Juste du café, du sucre, de la farine. J’ai également fait les placards du couloir, sans résultats. Ça me gave, je perds beaucoup trop de temps. Je jette un coup d’œil à l’horloge et me rends compte que le temps file à toute allure. Noah rentre dans trois heures. 

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant