Stiles :
Ce matin, une fois que tout le monde est parti pour le travail, j'ai fait exactement ce que m'a dit Parrish. J'ai pris les clefs de la maison et je suis parti en direction du refuge de Scott. La route étant ce qu'elle est, j'ai mis la musique dans la voiture pour passer le temps puisqu'elle est longue. J'espère par-dessus tout que Scott soit seul. J'ai besoin de lui parler sérieusement et d'avoir plus d'informations sur ces fameuses visions. Je ne sais pas comment appréhender cette rencontre puisque de l'eau à couler sous les ponts. J'imagine que lui aussi a dû changer. Cependant, c'est de moi dont j'ai le plus peur. Je sais que je peux partir au quart de tour, que je ne suis plus ce mec empathique qui essayait de garder un maximum son sourire. Dès lors que je suis parti de Beacon Hills, je me suis renfermé sur moi-même, j'ai fait taire mes émotions et je suis devenu un véritable connard. Un rien m'irrite. Je parle facilement comme un chien et la réaction que j'ai eu avec mon père hier me terrifie. Le fait d'être revenu ici m'a complètement chamboulé sur tous les plans et je ne réponds plus de rien. J'en arrive à devenir violent avec les gens que j'aime et ça m'effraie.
J'entre dans le refuge et observe Scott qui fait luire ses yeux rouges afin qu'un nouvel arrivant se calme. C'est un genre de rottweiler assez agressif. Je reste en retrait, planqué dans l'allée perpendiculaire à la sienne, le laissant gérer cette situation. J'admire cette magie qui opère devant moi, ça m'a toujours fasciné. Petit à petit, le chien se détend. Il reste sur ses gardes, mais ne sort plus les crocs puis il se soumet, s'allongeant à plat ventre. Il hésite longtemps en faisant quelques pas vers l'alpha et en reculant. Scott reprend son apparence humaine et lui tend la main.
- Stiles arrête de te cacher, je n'ai pas de mal à reconnaître ton odeur depuis que je suis un loup-garou. Tu sais cette vieille odeur qui sent mauvais un peu comme une vieille chaussette qui pue.
Je souffle désespérément. Il m'énerve avec ces blagues à deux balles. J'ai tout de même un sourire qui s'étend sur mes lèvres. J'aime que son comportement envers moi n'ait pas totalement changé.
- Le stress, Scott ! Ça a toujours été le stress ! ronchonné-je pour la forme.
Le chien pose son museau dans la paume de sa main et je décide que c'est le bon moment pour s'approcher à pas de loup.
- Il est trop mignon, chuchoté-je en m'accroupissant au côté de Scott.
- C'est un chien sauvé de la maltraitance.
Scott arrive maintenant à le caresser et il prend gentiment ma main et l'approche lentement. Sa truffe me renifle puis il me fait des bisous. Cette attention attendrissante me fait un bien fou. On lui fait des mamours, des papouilles et nous arrivons à l'enlever de sa cage de transport et à l'emmener jusqu'à son box.
Il me propose de le suivre jusqu'à son bureau afin de boire un verre alors je l'accompagne. J'entre dans une pièce assez spacieuse avec un énorme bureau en bois en son centre. Un canapé en cuir se poste juste à la droite de la porte. Il me fait comprendre que je dois prendre mes aises. J'enlève ma veste, la pose sur l'accoudoir et m'installe. Il me tend un verre avec je ne sais quoi dedans. Il a un immense sourire et prend place à mes côtés.
- Je suis content que tu sois venu me rendre visite.
Je suis également heureux de le voir cependant son enthousiasme risque de vite disparaître quand il se rendra compte du pourquoi je suis ici. Je lui souris sincèrement, bois d'un coup sec mon verre et souffle. Son air gai se renverse pour laisser place à de l'appréhension.
- Pas sûr que ce soit partager... reprend-il.
- Si. Si. Bien sûr que si, lui répondis-je dans la précipitation.
VOUS LISEZ
Le destin d'Éli
FanfictionÉli vient de perdre son père sous ses yeux. N'ayant jamais eu de mère, il se retrouve seul et perdu, appartenant à une meute dont il connait à peine ses membres. En quête d'identité et de son passé qui est remplis de zones d'ombre, l'adolescent s'em...