Chapitre 31 : Encore possédé ?

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Stiles :

Les rayons du soleil me chatouille le visage. J'essaie de faire papillonner mes cils, mais ils sont collés, alors je frotte mes yeux à l'aide de mes mains. Je remarque que chaque petit geste que je fais est lourd comme si chaque membre pesait une tonne. En ouvrant enfin en grand les paupières, je me rends compte que je suis par terre, en dessous de la fenêtre. Je me redresse le corps rempli de courbature et de raideur. Une fois debout sur mes deux jambes, j'ai comme un énorme coup de barre qui me prend d'un coup et me fait chanceler. Je me rattrape au bureau de Scott et ferme les yeux pour me canaliser. Un peu perturbé par les événements de la veille et de maintenant, j'inspire et expire profondément. Je m'octroie quelques minutes pour écouter mon corps. Bizarrement, j'ai cette sensation de ne plus être comme hier, de ne plus être le même. Peut-être même ne plus être moi. Ça me fait flipper légèrement et je me conseille à moi-même de faire attention aux moindres petits détails qui m'inquiéteraient sur mon état.


Je descends en prenant soin de me tenir à la rampe de l'escalier au cas où je chancellerai de nouveau. J'entre dans le séjour et tombe sur Mélissa, assise dans le canapé, une tasse de café à la main. Mes yeux dévient sur l'horloge et... ben je comprends pourquoi elle est ici. Elle a fini son service, il y a trente minutes.

- Salut Stiles, bien dormi ?

Je me dirige vers la cuisine, attrape une tasse en l'amenant vers la cafetière et me sers un café.

- Salut Mélissa, oui et toi, ça a été le travail ?

- Je suis épuisée et je ne vais pas tarder à aller me reposer.

Je m'approche d'elle pour m'asseoir à ses côtés.

- Stiles, c'est du café que tu as là ? demande-t-elle sans me laisser répondre. Tu sais que tu n'as pas le droit d'en boire ?

Je trouve un intérêt incroyable sur la surface du café qui forme de légères vagues, avec cette petite fumée qui s'évapore, c'est tout simplement hypnotisant.

- Stiles, youhou ! dit-elle en passant sa main devant mes yeux. Tu es sûr que tu vas bien ?

Je la regarde grotesquement, ne comprenant pas ce qu'il se passe comme si elle ne parlait pas ma langue.

- Vas reposer ta tasse de café et prends autre chose, souffle-t-elle en fixant le mug pour que je prenne conscience de ce qu'il se passe.

- Ha oui... rigolé-je bêtement en allant la posé sur le plan de travail de la cuisine. Je crois que j'ai trop dormi comparé à d'habitude. À mon avis, c'est pour ça que je suis un peu à l'ouest. Voir même un peu, beaucoup !

Cette fois je reviens avec un verre de jus de pomme à la main.

- Je te jure c'est n'importe quoi depuis ce matin.

Et je préfère finir en fou rire pour être un minimum convaincant. Alors qu'à l'intérieur de moi c'est encore un signe qu'il se passe quelque chose de louche.

- Tu as prévu quoi de beau aujourd'hui ?

Un sombre rideau voile mon âme et me déconnecte de la réalité. J'ai l'impression qu'une certaine force à prit le contrôle de mon corps. Serait-ce encore un nogitsune ? Oh mon dieu, dites-moi que ce n'est pas ça... Je ne veux pas revivre un truc pareil. Je ne réponds pas à Mélissa, regardant le vide en quittant la pièce.

- Stiles ?

- Je ne vais rien faire ! dis-je de manière robotisée en mettant mes baskets.

Je prends l'un de mes sweats à capuche, l'enfile et me casse, laissant Mélissa dans l'incompréhension la plus totale.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant