Chapitre 28 : Pacte avec le diable

45 5 6
                                    

Stiles :

Après mon échec cuisant auprès de mon fils, je suis rentré chez Malia et Jordan. De toute façon, je n'ai pas d'autre endroit où aller. J'enlève mes chaussures et accroche ma veste au porte manteau. Je m'avance dans le couloir.

- Je n'en reviens pas que le petit Stilinski habite chez vous.

Cette voix, je la connais et je sais d'avance que ça risque de me saouler. Je passe la porte du salon et je le vois me relooker de la tête aux pieds. Je déteste ce mec plus que n'importe qui. Quoi que j'hésite avec Théo... Non je ne sais pas lequel des deux est le pire...

- Salut Peter, soufflé-je désespérément.

En croisant son regard, un flash me foudroie. Il faut que je saute sur l'occasion afin d'atteindre mes objectifs. Peter est lui aussi un Hale, alors il pourra peut-être m'aider dans ma quête. Convaincre ce psychopathe ne va pas être de la tarte, ça sera même horrible et à tous les coups, il voudra un truc en échange. Les négociations avec lui ont toujours été comme ça. Il n'aide pas s'il n'obtient pas un avantage.

- Tu n'es pas repartis à ce que je vois. Comment ça se fait ?

- J'aide Éli à se contrôler.

- C'est une blague ? gronde-t-il. Tu n'as jamais été là pour lui !

Lui ! Lui qui ose me faire des reproches. En plus, ce genre de reproches ? Je ne vais pas me laisser marcher dessus par ce psychopathe sans cœur.

- Comme toi avec Malia, il me semble. Tu n'as jamais été là pour elle... Pourtant aujourd'hui, tu la côtoies, vous passez du temps ensemble, vous vous tolérez et j'en passe.

Son regard s'illumine d'un bleu glacial faisant ressortir les veines de son visage. En un quart de seconde, il est debout face à moi, menaçant. Parrish s'est placé devant moi et Malia devant ce fou.

- Range tes griffes Peter, gronde sa fille les mâchoires serrées.

Il me fixe toujours avec son regard malaisant. Malia met sa main sur la joue de son père, la descend doucement et lui agrippe le menton méchamment pour le forcer à tourner sa tête vers elle.

- Je t'interdis de lui faire du mal !

- Tu en pince encore pour ce lâche ? Tu me déçois ma fille.

- De un, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça. De deux, non ! Je n'en pince plus pour lui. Cependant, il est le dernier parent d'Éli et il a le droit à sa chance lui aussi. Et de trois, Derek ne serait pas d'accord avec tout ça !

La transformation de Peter s'atténue jusqu'à laisser apparaître son apparence humaine. L'incompréhension se lit dans ses yeux. Il secoue la tête avant de tourner les talons et de prendre sa veste. La porte s'ouvre et le déclic se fait dans ma tête. Je pars à sa poursuite.

- Attends Peter ! crié-je.

Il chevauche sa moto et je me jette devant lui. J'agrippe ses poignets et lui lance un coup d'œil à sa clef qui est sur le contact. Il me comprend assez facilement et démarre la moto afin que le bruit perturbe l'ouïe très développée de la coyote-garou.

- Tu veux quoi ? dit-il avec son détachement habituel.

- J'ai besoin de toi. Enfin plutôt des ouvrages de ta sœur.

- Pourquoi faire ? En fait, non, je ne veux pas savoir ! Tu me proposes quoi en échange ?

Et voilà, il fallait s'en douter... Je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir plus que ça. Je vais juste jouer la carte de la simplicité.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant