Chapitre 27 : Altercation

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Stiles :

J'ai filé directement chez mon père après avoir vu Scott. Autant dire que j'ai fait beaucoup de route aujourd'hui, mais c'est pour la bonne cause. Je suis garé face au garage de mon père, à me demander comment se passera ce premier entraînement. J'ai envie d'aider Éli, de le pousser dans ses retranchements afin qu'il arrive à se contrôler parfaitement. L'ayant déjà fait avec Scott, je sais que c'est un chemin rempli d'embûches qui nous attend, mais je suis prêt à le faire pour lui. Je me donne du courage en respirant profondément puis je sors de la voiture. Je me plante devant la porte et tout mon enthousiasme s'évapore en un claquement de doigts. Ça sera compliqué et j'en suis bien conscient. J'espère qu'Éli mettra de l'eau dans son vin pour avancer malgré que ce soit à mes côtés, même s'il n'en a nullement envie.

- Stiles, ça ne va pas ?

Je sursaute. La porte est ouverte et en face de moi se trouve mon père. Je dois probablement le dévisager puisque je ne m'attendais pas à ça.

- Ça fait cinq bonne minutes que je t'ai aperçu te garer et tu n'as toujours pas sonné. J'ai eu peur que tu aies eu encore une de ces drôles de crises.

Mon père qui parle autant, ce n'est pas habituel. Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi il me parle de mes crises ! J'en fais seulement quand Éli n'est pas là et quand il est en danger. Attendez... Mon père à l'air d'attendre quelque chose venant de moi. Éli serait-il en danger ?

- Éli n'est pas là ? m'affolé-je.

- Non, il n'est pas là, pourquoi ?

Mon sang ne fait qu'un tour et la panique envahit chaque pore que contient mon corps.

- Comment ça, il n'est pas là ?

- Ben... Il est parti courir en forêt. Pourquoi as-tu l'air si inquiet ?

- Papa, je t'avais dit que je passerais. Je comptais commencer l'entraînement.

- Entre et attends-le. À mon avis, il n'en aura pas pour plus d'une heure

Éli :

Hier, j'ai entendu Stiles dire à mon grand-père qu'il passerait, mais je n'avais aucune envie de le voir. J'ai prétexté aller courir, cependant ce n'est absolument pas mon projet de la journée. J'ai cette envie de retrouver cette grosse partie de moi qui me manque tellement chaque jour. J'ai donc pris les clefs que Noah gardait dans le tiroir de sa table de chevet et je suis parti en direction de chez moi. Plus je m'approche de la maison qui m'a vu grandir, plus mes boyaux se tordent. Je ne sais pas si j'aurai l'audace d'aller au bout, surtout avec ces souvenirs qui hantent mes pensées.

Papa s'obstine à m'apprendre à rouler à vélo, mais je dois dire que je suis vraiment nul. Nous sommes encore devant chez nous.

- Aller, mon grand.

- Ça ne sert à rien... J'y arrive pas !

Il s'agenouille pour être à ma hauteur.

- Éli, c'est en persévérant qu'on atteint ses objectifs. Je sais que tu y arriveras ! Il n'y a pas de raison !

Son regard rempli de fierté me donne des ailes. J'enfourche ma selle, serre mes mains au maximum autour de mon guidon et je fronce les sourcils prêt à braver cette épreuve. Je mets l'un de mes pieds sur une des pédales, inspire un grand coup et me lance.

- Vas-y mon grand ! Pédale et regarde devant toi ! Tu vas y arriver, hurle mon père.

Je pédale toujours plus vite en regardant l'horizon sous les conseils de mon père. Soudain, mon guidon bouge dans tous les sens, mon vélo part à la dérive et je m'explose contre le sol.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant