Chapitre 48 : Tranquillisant

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Stiles :

Derek et moi avons pris quelques minutes dans le jardin afin d'avaler ce qu'il venait de se passer, avant de rentrer. Derek m'a annoncé que Télio avait probablement dû faire un déménagement vu le boucan qui provenait de sa chambre une fois qu'il s'y est enfermé. J'aurais tellement aimé qu'il apprenne tout ce monde caché autrement que par Éli qui le déteste. J'imagine qu'il n'a pas dû prendre des pincettes avec lui, vu l'état de choc dans lequel il était. D'un côté, je lui en veut tellement de la façon dont ça s'est produit et d'un autre, je ne dois en vouloir qu'à moi-même. J'aurais dû prendre le temps de tout lui expliquer pour qu'il soit au courant de leurs vraies nature et de ce qu'il se passe réellement une fois qu'on ouvre les yeux.

- Il faut que j'aille le voir et que je lui parle, dis-je à moi-même, même si c'est à haute voix.

Derek m'entend et me souris comme pour m'encourager. Il s'approche de moi et m'embrasse dans les cheveux tout en entremêlant ses doigts aux miens.

- Je te suis...

Sur le coups, je tourne ma tête de droite à gauche. Mon fils le prend pour un monstre, alors autant d'abord calmer le jeu avant de s'aventurer ailleurs.

- Il faut qu'il sache qu'on n'est pas une menace pour lui.

Mais je comprends pourquoi il veut être présent. Alors, main dans la main, nous montons à l'étage. On se retrouve bien trop rapidement devant cette porte close.

- Télio, je peux rentrer ? demandé-je avec hésitation tout en toquant à la porte.

Aucune réponse ne me parvient. En même temps, il fallait s'en douter ! Il n'allait pas m'ouvrir, alors qu'il croit que je veux qu'il meurt.

- Télio, s'il te plait. Je veux juste te parler, renchéris-je dans l'espoir qu'il m'autorise à entrer. Je...

Surprit, Derek met sa main sur ma bouche pour me faire taire.

- Chut, deux minutes !

Il tend l'oreille et son visage devient livide.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je n'entends rien.

Je me précipite sur la porte et tente de l'ouvrir, mais ce môme n'est pas con, il l'a coincé avec son bureau.

- Derek, s'il te plaît, force la porte !

Ni une, ni deux, il pousse avec sa force surhumaine la porte de la chambre de mon fils qui s'ouvre doucement dans un bruit tonitruant. Le bureau racle le parquet et se pousse pour nous laisser un passage. Il lâche la porte et finit en remettant le bureau à sa place. Je me précipite et parcourt la pièce du regard, le cœur accélérant sa cadence. Je me mets à quatre pattes pour regarder sous le lit. Mes yeux interceptent ceux de Derek dans une incompréhension totale. Il ouvre l'armoire, mais toujours aucune présence. Hé merde, où est-il ? Il n'y a pas trente mille cachettes ici...

- Tu es sûr qu'il est allé dans sa chambre ? demandé-je, la peur au ventre.

- Oui, p'tit bout. L'escalier a craqué et sa porte s'est claquée, dit-il en reniflant l'air environnant. Même son odeur est très présente. Il était là, il n'y a pas longtemps.

- Mais comment tu expliques que...

Une fois de plus, il plaque sa main sur ma bouche pour se concentrer sur les bruits qu'il pourrait entendre.

- Son battement cœur n'est pas ici, mais...

Il se tait et sa tête se tourne brusquement vers la fenêtre. Il fonce dessus.

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant