Chapitre 6 : La dispute

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Éli :

J'attends le retour de Scott avec impatience. J'ai cette envie maladive qu'il me parle de ma mère. J'ai envie de tout connaître sur elle. Peut-être même qu'il pourra me dire pourquoi elle est partie à ma naissance. Si c'est par ma faute ou si un danger l'a guetté. Je me persuade qu'elle n'a pas pu abandonner son fils si facilement, m'ayant tout de même porté en elle sept ou huit mois. J'espère qu'elle avait une bonne raison pour ne pas être trop déçue. De toute manière, mon père n'a pas pu tomber amoureux d'une tarée ! Il ne m'a jamais parlé de ses amours de peur que j'entame la conversation sur la disparition de ma mère. Cependant, ça veut peut-être dire qu'il n'a eu qu'elle dans sa vie. Ce serait tellement beau. C'est bien pour cela que je ne peux pas croire au fait qu'elle m'ait laissé, qu'elle nous ait laissé tomber. Il doit y avoir une bonne explication et j'aimerais vraiment la connaître. J'essaie de faire des comparaisons entre moi, mon père et cette inconnue comme pour trouver des ressemblances avec elle. J'ai des grains de beauté, chose que mon père n'a pas. Alors, je l'imagine avec quelques grains de beauté parsemés sur le visage. Ayant les yeux bleus, je pense qu'elle doit également en avoir. C'est rare pour un enfant d'avoir ces yeux-là lorsque seulement un seul parent à cette couleur. Je me la représente comme quelqu'un d'aussi sensible que moi, qui a peut-être même peur de choses insignifiantes. Aurait-elle ce goût à déconner autant que moi ?

La porte d'entrée s'ouvre et je me précipite dans le couloir. Un peu comme un chien de garde prêt à attaquer les intrus. Je ne leur laisse pas le temps de se mettre à l'aise.

- Qui est ma mère ?

Allison ne semble pas savoir de quoi je parle et regarde Scott avec le même air interrogateur que moi. L'alpha quant à lui, reprend ce qu'il était en train de faire. Il enlève ses chaussures et met des vieux chaussons rayés. Il accroche ensuite sa veste sur un cintre avant de la ranger dans le placard de l'entrée. Il me bouscule légèrement pour passer la porte.

- Je te parle, bordel !

Il fait comme si je n'existais pas et je déteste ça. Je jette un coup d'œil à Allison qui entre à son tour dans le séjour après avoir ôté son gilet et mis des claquettes. Elle me regarde impuissante face au silence de son copain.

- Elle s'appelle comment ?

Je ne compte pas lâcher le morceau. C'est beaucoup trop important ! Il est de dos face à moi. Je réitère ma question en prenant un ton beaucoup moins sympathique. Je le pousse histoire qu'il réagisse et ça fonctionne ! Il se tourne militairement, les yeux flambant de son rouge intense.

- Comment veux-tu que je le sache ? grogne-t-il les canines à moitié sorties. Lorsque tu es né, j'étais déjà parti de Beacon Hills.

- Je sais que tu es au courant de quelque chose. Je sais que tu la connais.

- C'est n'importe quoi !

- Scott ! Je vous ai entendu avec Deaton tout à l'heure.

- On ne parlait pas d'elle, mais de ton père.

- Ha oui ? Et le "oh Derek a dû souffrir de cette ressemblance ?" Tu me l'explique comment ?

Son pelage fait son apparition. Ses yeux n'ont toujours pas retrouvé leur couleur naturelle. Il ne veut pas parler de ma mère comme si c'était un sujet interdit. Ont-ils tous fait une promesse à mon père pour ne pas divulguer son identité ? À moins que c'était vraiment une tarée et qu'elle leur a fait du mal ?

- Alors tu ne m'explique pas ?

- Non, car je n'ai rien à t'expliquer ! Laisse-moi maintenant !

- Non, tu me dois la vérité !

Le destin d'ÉliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant