CHAPITRE 38

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Chapitre 38

Ren

-« Tu es réconciliée avec Médusa ? C'est bon, la guerre est finie, personne ne va brûler personne ? » me demande Kaito en baillant.

Allongée sur le dos dans mon lit, les yeux fixés sur le mur, je laisse mes pensées vagabonder vers elle. Son sourire retrouvé hante mes pensées. Mais je revis également la confrontation que j'ai eue avec ses parents, chaque mot échangé résonne encore dans ma tête.

-« Hm, ouais, on est redevenus amis. » répondis-je enfin après un soupir.

-« Ah ouais, mais toi, tu veux plus, hein. » affirme Kaito en se redressant sur un coude dans son lit pour me fixer.

Je me contente de lui lancer un coussin en signe de réponse, il s'écraser sur sa tête avec un petit bruit étouffé. Un sourire espiègle éclaire son visage alors qu'il retire le coussin en riant.

-« Tu sais que tu parles en dormant, oh Hana, hm mon chat, ô que je t'aime ma Juliette. » dit-il avec une voix théâtrale pour se moquer.

Il se met debout sur son lit, adoptant une posture théâtrale, et commence à imiter Roméo déclarant sa flamme à Juliette. Ses gestes exagérés et sa voix emphatique ajoutent une touche de comédie à la scène. Je lui lance un autre coussin, mais il esquive habilement, poursuivant son jeu avec énergie.

-« Ô doux souffle de l'amour, que nos cœurs liés soient tels des étoiles éternellement enlacées dans les cieux, brillant de la même passion que celle qui anime nos âmes. Dans la haine comme dans l'amour... » continue-t-il, un bras sur le cœur et l'autre levé vers le haut.

Je me lève d'un bond, déterminée à mettre fin à son numéro. Je lui saute dessus pour le faire tomber, mes mains agrippant les coussins que je lance sans retenue, le bombardant de coups pour le faire taire. Malgré mes efforts, il continue à réciter ses phrases avec un sourire espiègle, même lorsque son souffle est coupé par les coups de coussins. Son rire résonne dans la chambre, mêlé au mien.

-« Ferme-la ou je risque de faire un homicide involontaire ! » criai-je en enfonçant un coussin sur sa tête.

-« Volontaire, tu veux dire ! » clarifie-t-il en enlevant le coussin de son visage avec difficulté.

Il est bien plus fort que moi, et ce n'est pas seulement à cause de ma maladie. Malgré mes efforts pour le maintenir sous mon emprise, il parvient finalement à se libérer de mon étreinte. Avec agilité, il se dégage de mes bras et se redresse, un sourire taquin aux lèvres.

Un toc toc retentit à la porte.

-« A l'aide ! On cherche à me tuer ! » hurla-t-il, sa voix empreinte de terreur.

-« Tais-toi. » répliquai-je d'une voix feutrée, et me dirige vers la porte.

Je tourne l'abaisse la poignée, laissant la porte s'ouvrir lentement devant moi. Son visage apparaît dans l'embrasure, ses yeux parcourant rapidement ma silhouette de la tête aux pieds. Un frisson d'inconfort me parcourt lorsque je remarque son regard écarquillé, mais je ne comprends pas tout de suite la raison de sa réaction. Baissant les yeux, je réalise soudain que je suis torse nu devant elle. Prise de panique, je réagis instinctivement en claquant la porte violemment. Je me plaque contre la porte, sentant mon cœur battre la chamade dans ma poitrine.

-« Ahaha, rohh ça va ! Habillez-vous, on vous attend en bas pour le petit déjeuner. » dit-elle en riant.

-« Tu as peur de Médusa ? Mon mignon » s'exclame-t-il.

-« Tais-toi ou je pourrais vraiment te tuer. Et ne l'appelle pas comme ça », répondis-je avec agacement en me dirigeant vers ma valise pour attraper des vêtements.

THE BROKEN NOTESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant