Chapitre 37

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Chapitre 37

Hana

Aujourd'hui est un grand jour, une journée où le stress semble danser sur les touches du piano, créant une symphonie tumultueuse de tension et d'anticipation. C'est le premier jour du concours Chopin, un événement auquel je me suis préparé ardemment pendant des années, et qui pourrait marquer le début de ma carrière de pianiste. J'ai été choisi pour représenter notre pays, le Japon, lors de la cérémonie d'ouverture en jouant un morceau. Cette opportunité m'excite autant qu'elle me remplit d'appréhension. L'idée de jouer devant une audience internationale, de devoir incarner la virtuosité et l'émotion à travers mes doigts, est à la fois exaltante et terrifiante. Mais mon stress ne s'arrête pas là. Mes parents arrivent bientôt, et rien que l'idée de les voir m'angoisse encore plus. Je me prépare mentalement à leurs attaques, comme un pianiste se préparerait à un crescendo soudain dans une sonate. Mais cette fois-ci, je sais que leurs attaques ne seront que verbales, car mon frère veille sur moi comme un garde du corps, ne me lâchant pas d'une semelle, prêt à contrer chaque note discordante de leur critique avec sa propre harmonie protectrice.

-« Hana, habille-toi au lieu de rêvasser. Ça va, tu stresses ? » me réveille Amira de mes pensées, son ton léger contrastant avec mon état intérieur turbulent.

Elle porte une longue robe blanche, agrémentée d'or subtil qui scintille à la lumière ambiante. La soie épouse gracieusement sa silhouette, soulignant ses courbes avec finesse. Les manches longues ajoutent une touche de sophistication à sa tenue, tandis que ses longs cheveux sont soigneusement attachés en une natte avec un ruban en or, révélant la délicatesse de son cou et de ses épaules. Sa frange encadre son visage délicat, ses lèvres sont ourlées d'un rouge écarlate.

-« Hm, ça va. Je réfléchissais. » lui répondis-je, le regard posé sur ma propre robe accrochée.

Ma robe est d'un rouge profond, avec un léger voile noir drapé élégamment par-dessus. Sa longueur est tout aussi majestueuse, tombant avec grâce jusqu'au sol. Cintrée à la taille, elle met en valeur ma silhouette avec élégance, soulignant les courbes de mon corps. Dépourvue de manches, elle dévoile délicatement mes épaules, tandis que de simples bretelles ajoutent une touche de simplicité.

Assise sur le lit en peignoir, je la contemple avec un mélange d'admiration et de doute.

-« Je ne vais pas y arriver, Amira. Non... » soufflai-je, le cœur serré par l'angoisse qui me submerge.

-« Bon, ne bouge pas. Je vais chercher du renfort. » déclare-t-elle avant de s'éclipser, me laissant seule avec mes pensées tourmentées, le regard perdu dans le vide.

La porte s'ouvre à nouveau, et une silhouette se profile devant moi, abaissant son visage à la hauteur du mien. Je relève la tête pour croiser son regard, m'attendant à voir mon amie, mais ce n'est pas elle. C'est lui.

Il porte le costume blanc que je lui ai choisi, avec une chemise à motif floral, son regard noir mais doux. Il prend mes mains, son contact chaud apaisant mes nerfs crispés, et instinctivement, je ferme les yeux, respirant profondément pour laisser échapper ma boule de stress.

-« Aller viens, chat, je vais t'aider. Lève-toi, zou. » me chuchote-t-il tendrement.

Je me laisse faire, me laissant guider par ses gestes assurés alors qu'il me lève délicatement du lit. Ses mains, douces et réconfortantes, glissent avec aisance le tissu soyeux de ma robe le long de mon corps. Sa proximité me trouble, sa respiration contre ma peau provoque des frissons qui parcourent tout mon être. Dans cet instant suspendu, il est là, si près de moi, offrant son soutien et sa présence réconfortante.

THE BROKEN NOTESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant