Sang du dragon

Chapitre 13 Une espionne Point de vue Kalia

Le ciel commence à s'assombrir, laissant place à une obscurité totale. Les mèches des bougies s'estompent peu à peu, s'imprégnant de cire et de suie, échappant ainsi une fine fumée. Je me laisse porter par ce calme enivrant, profitant de cette plénitude sans nom.

Allongée sur mon lit, je regarde le plafond fait de planches qui surplombe ma chambre de fortune, dont la superficie est médiocre, située sous les combles des toits, composée uniquement de deux lits et de deux petites tables de nuit. J'entends la respiration lente et apaisée de ma comparse étendue à mes côtés. La couverture blanche recouvre à peine sa poitrine saillante, ce qui me permet de la distinguer. Je n'ai qu'une envie, la recouvrir de baisers.

À peine cette idée me traverse l'esprit, que Ambre ouvre doucement les paupières, laissant apparaître ses iris bleutés, détaillant mon visage ancré sur ses seins.

- Quelle heure il est ? me questionne-t-elle après un bâillement charmant.

- Il est encore tôt, les laudes n'ont pas encore pointées le bout de leur nez. Tu peux te rendormir.

Elle soupire de soulagement, comme si elle craignait que ce soit déjà l'heure du lever.

- Et toi ? me questionne-t-elle en se redressant. Tu ne te rendors pas ?

- Le sommeil m'a déserté, j'en ai bien peur.

- Dans ce cas, que dirais tu de reprendre là où on s'était arrêté ?

En disant ces mots, elle se découvre, s'asseyant sur le matelas à plume, son visage tout près du mien.

- Moi qui croyait que tu voulais encore dormir, la taquiné-je.

- Pour toi, je peux lutter contre le sommeil.

- Dans ce cas, avec plaisir, lui susurré-je à l'oreille.

Je me saisis de son menton, attirant ses lèvres douces et délicates aux miennes. Je me laisse emporter par le goût de miel et de sel de ses commissures. Nos langues s'entortillent, entrant dans une danse sensuelle. Je mordille le pourtour de sa lippe, ce qui la fait jouir de plaisir.

Profitant des réjouissances que je lui offre, elle se positionne sur moi, écartant les cuisses afin d'encercler mes jambes. Sa poitrine ballante tout près de mon visage, je n'ai qu'une envie, marquer mon territoire. Après une pause de baisers, j'ouvre ma bouche, enroulant de mes lèvres ses tétons qui se sont durcis face au désir que je lui procure, les mordillant et les caressant ensuite avec ma langue.

Comme un prédateur pas assez rassasié des cris de réjouissance de sa proie, je désire aller plus loin. D'un balancement de mon corps, je me retrouve sur elle, inversant nos rôles. J'ai faim, faim d'elle. Son nombril qui m'est maintenant accessible, je marque mon territoire, mes mains glissant autour de sa taille. En pleine conquête de son corps, je continue mon cheminement, léchant chaque centimètre de sa peau pâle et tachetée de petits points noirs.

Cette fois, je descends jusqu'à atteindre le mont de Vénus, c'est la partie de son anatomie que je préfère posséder. Les bras écartés sur les draps, Ambre lâche un gémissement plus puissant que les précédents, tout droit sorti des profondeurs de son âme. Elle recule la tête, laissant ses cheveux longs, de la couleur des blés, voler au vent. Un liquide en sort, se répandant dans ma gorge. Elle mouille pour moi !

Après quelques instants de purs bonheurs à la posséder ainsi, je commence à me redresser. Cette fois, je sens qu'elle a envie d'inverser les règles du jeu. Sa tête levée, elle emprisonne de ses lèvres mon téton droit, le mordillant avidement, baladant ses doigts fins et délicats sur mon ventre jusqu'à atteindre mon pubis. Elle entre ensuite son index dans la fente et le ressort avidement. Elle le refait succinctement, ce qui me procure également du plaisir.