Chapitre 9

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Nash

En sortant de la salle de bain, je ne m'attendais vraiment pas à avoir une vue pareil. Voir la petite princesse à genoux en train d'astiquer le sol est étonnant, mais le plus appréciable là-dedans c'est le fait qu'elle soit en soutien-gorge. Elle cache bien son jeu la petite, certes elle est fort mince, mais sa poitrine quant à elle fait une belle petite taille.

Elle se redresse rouge de honte et se cache avec le t-shirt mouillé d'Emily. Elle va vriller en l'apprenant. La voir mal à l'aise me fait sourire ainsi que la voir stressée qu'Emily pète une case.

Je finis par mettre fin à son supplice et l'envoi s'habiller le temps de réchauffé le plat. Et quand elle revient, on s'installe sur mon lit.

— On fait quoi demain ?

— Le matin, je pensais aller dans un magasin de vêtement t'acheter des fringues avant que tu ne tues tous les vêtements d'Emy. Prépare-toi psychologiquement, on ne va pas dans un magasin de luxe.

— Je n'ai pas d'argent je te rappelle et hors de question qu'on aille dans une banque de vêtement. Je sais que je dois vivre comme une personne modeste, mais quand même.

— Ton père nous a donné un peu d'argent pour toi. Il va falloir que tu respectes un certain budget et compter dedans, chaussures, vêtements et cosmétique si tu en veux.

— Et quel est le budget ? N'oublie pas que je n'ai plus rien.

— Cinq cents dollars.

— On pourra passer dans le magasin où Emily à acheter ses hauts ?

— C'est là qu'on va. C'est le magasin préféré d'Emily et vu que c'est dans un centre commercial tu auras un magasin de chaussures et de maquillage.

Elle hoche la tête et on continue à manger en silence. Une fois terminer, je l'envoie à la douche le temps de laver le plat puis on ira se coucher.

Installé dans le lit, j'attends qu'elle revienne pour éteindre la lampe, mais encore une fois elle me surprend. La porte s'entrouvre et juste sa voix me parvient.

— Tu veux bien éteindre la lumière s'il te plaît.

— Pourquoi ?

— Fais-le et ne pose pas de question Nash s'il te plaît

J'abdique trop crever pour discuter, mais je compte bien comprendre la raison demain matin. J'éteins et elle entre dans la pièce puis se couche dans son lit.

Après une bonne nuit et parfaitement requinqué, je me lève de bonne humeur et décide d'aller chercher le petit déjeuner à la boulangerie juste à l'entrée de la rue. Je devrais rester au cas où elle se réveille, mais j'en ai pour cinq minutes et elle n'a aucun moyen de partir sans que je le remarque. Par précaution, je cache mon ordinateur portable et je me mets en route.

En arrivant, il y a deux personnes devant moi et j'ai le temps de réfléchir à comment aborder un arrangement avec la boulangerie. L'argent de mon héritage ne durera pas toujours et si je veux que ce refuge dure longtemps j'ai besoin de partenaire. Je ne demande pas la gratuité, mais un petit geste commercial serait le bienvenu. Quand vient mon tour, c'est décidé à parler au responsable que je passe ma commande de viennoiserie. La jeune femme me sert en souriant et je me lance.

— Ce serait possible de parler au responsable ?

— Oui bien sûr. Un instant, je l'appelle.

Elle revient quelques secondes plus tard accompagnée d'une dame plus âgée qui me conduit un peu à l'écart du comptoir

— Que puis-je faire pour vous jeune homme ?

— Voilà, je vais ouvrir un refuge pour les gens dans le besoin au bout de la rue et je voulais savoir s'il était possible d'avoir le pain, les baguettes et les viennoiseries par votre boulangerie.

— Bien sûr. Vous connaissez déjà la quantité ?

— Non et la quantité risque de changer au fil des jours. Ce serait un problème ?

— Pas du tout, à condition que vous nous préveniez assez tôt le jour avant.

— Et il serait possible d'avoir un geste commercial ? Je ne demande pas la gratuité, mais juste une réduction.

— Je dois demander à mon mari, mais ça devrait être faisable. Donnez-moi votre numéro de téléphone et je vous appelle dans le courant de l'après-midi pour vous répondre.

Je lui donne le numéro et la remercie avant de retourner au refuge pour réveiller Lilibeth qui visiblement dort toujours profondément à mon arrivée. Et en la voyant, je commence à comprendre pourquoi elle tenait tellement à ce que j'éteigne la lumière.

Lilibeth

Mon prénom appelé de la voix de Nash me réveille. Il me faut quelques secondes pour réaliser qu'il la voit et d'un coup je pose ma main sur mon visage.

— Sors s'il te plaît.

Il fronce les sourcils et ne bouge pas d'un poil.

— S'il te plaît Nash, sort.

Il fait non de la tête et prend délicatement ma main dans la sienne avant de la bouger de mon visage.

— C'est pour ça que tu voulais que j'éteigne la lampe ?

— Oui.

— Pourquoi tiens-tu tant à la cacher ?

— Parce que c'est moche. Sors s'il te plaît.

Il relâche ma main et se dirige vers la porte avant de se tourner vers moi.

— Tu n'as aucune raison de la cacher, ce n'est pas moche du tout et puis ça fait partie de toi, tu dois l'accepter.

Il passe la porte et la referme, me laissant seule. Je me lève du lit et prends le sac avec le peu d'affaires que j'ai et j'y vois la petite trousse de maquillage laissée par Emily.

Face à la glace dans la salle de bain, je repense au mot de Nash. Avant je l'assumais, mais certaines paroles blessent, certaines paroles laissent des traces indélébiles. Et même si les paroles de Nash sont vraies, ça n'efface pas les tas d'autres paroles.

Je me nettoie le visage puis entame mon maquillage en vue de cacher cette tâche immonde. Quelques minutes plus tard, elle disparaît en dessous du fond de teint et je suis prête pour aller rejoindre Nash dans la cuisine. 

Hell's - Tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant