Just to Lie.

02. Oui, c'est toujours toi.

Présent.
États-Unis.
Memphis , TN
7h35 .

Layline Waller.

Mes souvenirs me font passer un mauvais réveil, les sueurs perlent sur mon front, mes dents mordillent nerveusement la peau de l'un de mes pouces.

Leurs visages apparaissent comme des monstres, qu'ils m'ont déjà dévorés, enlever mon âme.

Je vois déjà la couleur rosée de mon pouce, signe qu'il était en voie de cicatrisation, mais j'ai vite arrêté, je mordille toujours mon pouce quand l'angoisse monte d'un grand degré.

L'anxiété prend de l'ampleur, là.

Je masse mes paupières, les lendemain des soirées restent toujours compliqués, à vrai dire, on ne s'y habitue vraiment jamais.

Mes pas lourds commencent à s'entendre dans ma chambre, et je baille longuement, j'ai déjà envie d'être sous ma couverture — très douillette — et de dormir toute la journée, ou bien fumer longtemps.

De toute façon, je crois avoir faire une connerie hier, j'avais oublié de faire quelque chose, mais je m'en souviens plus vraiment, donc vaux mieux passer.

Je sors de la pièce, traverse les couloirs pour arriver dans la cuisine, ma mère biologique prépare son café, et mon beau-père fait son plus grand sourire à ma mère. En soi, je lui en veux de ne pas comprendre qu'il me frappe, pourquoi dort t-elle...?
Pourquoi même, elle n'entend pas les coups...?

Je lui en veux de ne pas comprendre, que ce soit égoïste ou non, je trouve ça carrément injuste, mais je dois me taire, car si elle savait tout ce que je faisais, elle m'aurait envoyé valser à la rue depuis !

C'est pour ça que je fais du mieux pour encaisser, je ne veux pas finir pauvre, par pour l'instant.

Même si les courses de voitures récoltent.

Je gagne pas mal, mais dire à ma mère comment je me fais tout cet argent, ne serait vraiment pas la meilleure astuce que je pourrais trouver. Je vais attendre d'être majeure, c'est mieux.

Oh d'ailleurs, j'ai prévu de faire une énorme bêtise ce soir, mais ça, je le dirais quand on sera en cours, ou bien après.

J'approche mes pas de vers eux, et m'y installe à l'une des places, j'y vois une petite barre de chocolat.

Combien de calories ?

La quantité va me faire prendre beaucoup trop de poids, je ne peux pas avaler ça, je vais vomir.

Je lui ai pourtant dit de m'acheter des ingrédients sans trop de calories, bon sang ! C'est si compliqué de m'écouter, un seul instant ? C'est tout ce que je demande !

Je vais vomir.

Cependant, je ne prend pas la peine de les saluer, — car eux ne le font pas— , et je siffle à l'égard de ma mère biologique :

— Tu m'as acheté ma nouvelle boîte de somnifères ?

Ma mère me daigne enfin un regard plus que noir, mais je l'évite par pur plaisir. Je m'en tape.