35. La vérité explose un jour, oups !

10 0 0
                                    
























Layline Waller.

J'atteins finalement le devant de ma maison, caractérisée par le grand portail légèrement rouillé.

La voiture de Layne vient de me déposer juste devant.

Une légère gêne embête mes joues, les colorant d'une couleur carmin. Je triture mes doigts, et mange quelques peaux avec mon pouce. Il ne faut que quelques secondes, pour que Layne se rende d'un soucis, ma jambe tremblante.

— Mon coeur, demande t-il. Tout va bien ? Tu as quelque chose à me dire ?

En réalité, il y a beaucoup de choses que je veux dire, tellement que je préfère rentrer chez lui, plutôt que de rentrer dans cette maison. Lui parler de ma vie, peut être la façon dont il veut apprendre à connaître mes plus profondes cicatrices, pas encore soignées.

Est ce que ça se soigne, ça se cicatrise ?

Pitié... que cette douleur s'enlève un jour, juste du repos... un peu ?

L'envie de prendre de la drogue envahit mon esprit, mais se dissipe tel un nuage de fumée quand Layne caresse du bout des doigts mes joues tracées.

— Eh, m'interpelle Layne en traçant des cercles sur ma pommette gauche, déplaçant une boucle. Ça va ?

Ma jambe tremble, mon cerveau semble avoir du mal à démarrer correctement. Je me lance en me raclant la gorge, la voix incertaine :

— Tu...

— Je t'écoute, mon cœur.

Peut être que ce surnom devrait être réconfortant, peur être qu'il devrait m'apaiser. Mais maintenant, une certaine douleur m'envahit, des scènes hideuses semblent prendre place dans ma mémoire au fur et à mesure que mes esprits et les souvenirs se mélangent.

Je ramène un genou contre moi pour le poser contre ma joue, pensive. Sans pouvoir m'y empêcher, une larme glisse le long de cette dernière. Je voulais l'enlever en première, mais rien que l'effleurement du pouce de Layne me fait virilement sursauter.

La culpabilité me démange, quand son expression tente de devenir douce, en me rassurant :

— Je ne sais pas avec qui tu me confonds... mais, c'est moi... trésor.

— Pardon... murmuré-je. C'était ridicule. Je voulais- tu... euh...

— Je ?

Il n'ose pas encore me toucher à nouveau, sûrement peur que je ne sois pas à l'aise, ce qui semble respecter. Cela me donne vraiment chaud au cœur.

Un poids s'enlève de mes épaules, et je chuchote, en balayant quelques mèches qui dépassent sa vue :

— Est ce... que...

Mon acte le fait pour la première fois, détourner le regard. La finesse de mes doigts contre son front qui se panade sur son visage le déconcentre, un choc me traverse, lui pourtant si nonchalant... et arrogant.

Il se racle bruyamment la gorge.

C'est le moment que je décide pour dire, le suppliant presque de mes yeux :

Just to Lie.Where stories live. Discover now