39. L'entourage.

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Layline Waller.

Mes pas s'emmêlent au bruit sourd du vent, claquant faiblement contre moi. Depuis quelques jours, mes journées ressemblent à des appels avec Layne, après lui avoir avoué, je me sens soudainement plus libre, et beaucoup moins honteuse.

Je ne pensais pas que ça allait tant me mettre aussi bien, mais c'est si touchant et réconfortant, la manière dont il m'a apaisé.

Et qu'il m'a dis que c'était absolument pas de ma faute, bordel...

Le souvenir de notre dernier baiser me revient, créant une douce chaleur corporelle en moi.

Le souvenir qu'il m'ait menti en disant qu'il n'était pas tueur à gages continue de rouler dans mes pensées, sans cesse, mais je le pardonne, comment pourrons-nous expliquer à quelqu'un, que note métier s'impose à tuer des gens à l'issue de l'argent ?

Certes, les émotions que j'ai ressenti avec lui était indescriptible, si profonde et présente que ma propre respiration commençait à me faire peur, ses paroles et ses mots, risquent de rester ancrées pour le reste de ma vie dans ma mémoire.

Je ne sais ce que nous sommes censées être, ni ce que à quoi nous sommes en train de jouer, mais c'est... dangereux, excitant.

Peut être que ça n'ira pas bien tout de suite, mais, comme il l'a dit, il m'aidera.

Il me l'a promis, hein ?

Je ravale une boule dans ma gorge, la fin d'après midi commence à montrer le coucher du soleil — pour une fois. Se dégager doucement de ma vision, enlevant les lunettes noires de mon nez fin.

Je rabat mon manteau en cuir, son manteau en cuir, ou je flotte dedans, sentant la brise caresser mes joues, me faisant frissonner. Mais quand elle est plus fermement placée contre moi, une bouffée de chaleur m'envahit, sentimentalement euphorique.

Tu viens folle, ma pauvre...

Je soupire, tout en ajustant ma courte et fine robe noir, ficelé a certains endroits, et d'autres, montrant la fine dentelle de mon soutien gorge, mes hauts talons claquent fermement contre le béton mouillé.

Les résidus de la pluie sont encore là, comme si, elle hurlait leur souffrance sur autre chose, que sur elle-même. Comme si, elle trouvait enfin quelque chose qui l'aiderait à avancer, vivre et goutter.

— Merde, putain ! m'exclamé-je quand un bout ficelé de ma tenue s'accroche à mon piercing au nombril.

Tel une imbécile, je tente en vain d'arracher la ficelle de ma robe qui s'est accroché dans mon petit anneau, me faisant gémir de douleur. Après maintes tentatives à râler, et à insulter en espagnol, je soupire dans ma langue natale, frustrée :

— Por fin, estúpido piercing, vete !

Ayant enfin terminé, je m'avance devant le grand portail, les caméras scannent mon visage, et leur voiture m'indiquent qu'ils sont officiellement ici. Un sourire aux lèvres, les commissures de mes lippes s'étirent quand elle m'accepte, laissant le portail s'ouvrir délicatement, le léger grincement, qui me fait soudainement pensé que je suis bien habituée.

Just to Lie.Where stories live. Discover now